Le Premier ministre polonais Donald Tusk (à droite) et le président français Emmanuel Macron (à gauche) assistent à une conférence de presse après une réunion à son bureau dans la capitale polonaise Varsovie, le 12 décembre 2024. Le président français Emmanuel Macron se rend en Pologne jeudi pour rendre compte des récents entretiens avec ses homologues ukrainien et américain, a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk.
Le chef de l'État français, Emmanuel Macron, a plaidé depuis la capitale polonaise Varsovie, pour ‘'un chemin vers la paix'' en Ukraine, qui ‘'prenne en compte'' les intérêts de Kiev et des Européens.
"L'administration Trump a indiqué sa volonté d'essayer d'infléchir la ligne de ce conflit, il nous faut donc travailler de manière très étroite avec les Américains, avec évidemment l'Ukraine, pour trouver un chemin possible, qui prenne en compte les intérêts de l'Ukraine, sa souveraineté et les intérêts des Européens et leur sécurité'',
a-t-il déclaré, lors d'un point de presse commun à Varsovie avec le premier ministre polonais, Donald Tusk, selon Le Parisien.
Emmanuel Macron, en déplacement à Varsovie où il a rencontré le premier ministre polonais Donald Tusk, a martelé qu'il ne faut
"pas de paix en Ukraine sans les Ukrainiens (…) nul ne peut discuter en leur nom des concessions à faire (…), mais pas de sécurité en Europe sans les Européens''. Le dirigeant français a estimé qu'une ‘'paix soutenable en Ukraine est la sécurité durable en Europe''.
Pour le président français,
"il est clair que la Russie multiplie les attaques informationnelles'',
citant notamment la Moldavie et la Géorgie
"C'est un réveil civique, démocratique auquel nous appelons en Europe. Ne soyons pas naïfs, nos temps électoraux, notre vie informationnelle est aujourd'hui de plus en plus manipulée par des attaques hybrides informationnelles d'acteurs russes, qu'ils soient clandestins ou que ce soient des proxys'',
a également fait observer Emmanuel Macron.
Et d'ajouter :
Nous devons renforcer, en Européens, notre surveillance et la protection d'un cadre informationnel non manipulé.
Le chef de l'Etat français estime en ce sens que
"l'Europe ne va pas au bon rythme'' dans des domaines comme l'intelligence artificielle et le climat et ‘'a une ambition insuffisante".
"Notre responsabilité va être ensemble de donner cette impulsion et d'avoir un calendrier très resserré et de nourrir le volontarisme de la Commission'',
a-t-il recommandé.
De son côté, Donald Tusk a dit avoir abordé avec Emmanuel Macron la possibilité d'envoyer des troupes en Ukraine, en cas de trêve ou de cessez-le-feu.
"Je voudrais (…) couper court aux spéculations sur la présence potentielle de troupes d'un pays ou d'un autre en Ukraine une fois le cessez-le-feu ou la paix instaurés. Le président [Emmanuel Macron] en est conscient, nous en avons discuté'',
a déclaré le premier ministre polonais, tout en faisant savoir que
"pour l'instant''
Varsovie
"ne prévoit pas de telles actions''.
Emmanuel Macron s'est rendu ce jeudi à Varsovie pour discuter d'un renforcement du soutien à l'Ukraine dans la perspective de négociations de paix.
Selon son entourage, le chef de l'État français va
"écourter''
son voyage afin
"qu'il puisse rentrer à Paris''.
Il s'était engagé mardi auprès des représentants des partis présents aux réunions de l'Elysée à nommer un premier ministre
"dans les 48 heures'',
soit d'ici à jeudi soir.
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