La Türkiye et l'Irak coopèrent pour trouver une solution au problème du PKK

13:395/06/2024, Çarşamba
MAJ: 5/06/2024, Çarşamba
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Le vice-ministre irakien des Affaires étrangères, Hisham al-Alawi.
Crédit Photo : AA / Archive
Le vice-ministre irakien des Affaires étrangères, Hisham al-Alawi.

Les discussions entre la Türkiye et l'Irak au sujet de la solution au problème du PKK se poursuivent.

Selon le vice-ministre irakien des Affaires étrangères, Hisham Al-Alawi, il s'agit d'une
"question importante non seulement pour la sécurité nationale des deux pays, mais aussi pour des projets tels que la Route de développement".

Au cours d'un entretien accordé à Anadolu, Hisham Al-Alawi a indiqué que le projet de Route de développement contribuera non seulement à l'économie irakienne, mais aussi à celle de pays régionaux tels que la Türkiye, le Qatar et les Émirats arabes unis. Il a précisé que le projet n'est pas seulement composé de voies ferrées et d'autoroutes, mais aussi des villes industrielles qui seront construites.

Le vice-ministre irakien des Affaires étrangères a qualifié la Route de développement, qui vise à relier le golfe Persique à l'Europe en passant par la Türkiye de
"projet gigantesque"
à travers lequel les institutions et les entreprises turques peuvent bénéficier.

"Afin de bénéficier de tous les avantages du projet de Route de développement, en particulier pour l'Irak et la Türkiye, nous devons travailler ensemble non seulement pour construire l'infrastructure, mais aussi pour créer l'environnement adéquat au niveau régional"
, a-t-il dit.

Et d'ajouter:
"C'est dans ce contexte que s'inscrit notre vision de travailler ensemble pour mettre fin aux conflits et aux guerres dans la région. L'Irak attache de l'importance à la coopération avec ses voisins pour assurer la stabilité régionale. Sans un état de paix, nous ne pouvons pas réaliser l'intégration économique".

Selon Hisham Al-Alawi, la Türkiye et l'Irak devraient
"accroître leur diversité commerciale et insiter sur les sérieuses opportunités pour le transfert de technologies et le secteur privé".

En outre, Hisham Al-Alawi fait savoir que le Conseil national de sécurité irakien a classé le PKK comme une
"organisation interdite"
en Irak. De plus, il a précisé:

Ils recevront le statut de “réfugié” en Irak sous la supervision des Nations Unies.

Il a rappelé que l'Iran et les Nations Unies ont collaboré pour expulser l'Organisation des moudjahidines du peuple d'Irak.


"Regardez comment nous avons géré la présence des moudjahidines du peuple. C'est un bon modèle de réussite. Nous avons travaillé avec l'Iran et les Nations Unies et avons réussi à restreindre leurs activités. La plupart d'entre eux ont préféré se rendre en Europe en tant que réfugiés"
, a-t-il révélé.

Hisham Al-Alawi a par ailleurs indiqué que l'Irak collabore avec les autorités iraniennes sur le désarmement des groupes anti-iraniens stationnés dans le district kurde dans le nord de l'Irak, ajoutant que le désarmement des groupes iraniens pourrait être plus facile à réaliser que celui du PKK. Soulignant que les deux pays devraient développer une stratégie commune concernant le PKK, le ministre a déclaré:


Nous comprenons également votre préoccupation. Nous voulons travailler avec vos autorités pour résoudre ce problème.

"Nous considérons que les activités du PKK sont absolument illégales et inacceptables. Il est important que les deux gouvernements (turc et irakien) comprennent leurs préoccupations respectives et travaillent ensemble au lieu d'agir unilatéralement. Des pourparlers sont actuellement en cours pour résoudre le problème du PKK. C'est important non seulement pour la sécurité nationale des deux pays, mais aussi pour des projets tels que la Route de développement"
, a-t-il précisé.

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