L'objet baptisé Gaia BH3, situé à 2.000 années-lumière de la Terre, dans la constellation de l'Aigle, appartient à la famille des trous noirs stellaires qui résultent de l'effondrement d'étoiles massives en fin de vie. Ils sont incomparablement plus petits que les trous noirs supermassifs logés au cœur des galaxies, dont le scénario de formation n'est pas connu.
Les scientifiques du consortium Gaia étaient en train de défricher les dernières données de la sonde, en vue de la publication du prochain catalogue en 2025, lorsqu'ils sont tombés sur un système d'étoiles binaires particulier.
Des observations plus poussées de télescopes au sol ont confirmé qu'il s'agissait bien d'un trou noir, d'une masse bien plus importante que celle des trous noirs d'origine stellaire déjà connus dans la Voie lactée - entre 10 et 20 masses solaires.
La sonde Gaia de l'ESA (agence spatiale européenne), qui opère à 1,5 million de kilomètres de la Terre depuis 10 ans, a livré en 2022 une carte en 3D des positions et des mouvements de plus d'1,8 milliard d'étoiles.