Le géant californien n'est pas le premier à être visé par l'UE, Meta et X ayant déjà été mis en cause pour l'utilisation de ces informations afin d'entraîner leur propre IA.
Une telle étude est cruciale pour garantir la protection des droits et libertés fondamentaux des individus, rappelle la DPC. Cette exigence découle du Règlement général sur la protection des données (RGPD), instauré par l'UE en 2018 pour encadrer l'utilisation des données personnelles par les géants technologiques. Un porte-parole de Google a déclaré:
Nous prenons au sérieux nos obligations en vertu du RGPD et nous travaillerons de manière constructive avec la DPC pour répondre à leurs question.
L'autorité irlandaise de protection des données est compétente pour mener cette enquête au nom de l'UE car le siège européen de Google est situé en Irlande, tout comme ceux de nombreux géants de la Silicon Valley, dont Apple, TikTok, X et Meta.
Depuis l'arrivée de ChatGPT il y a deux ans, les entreprises de la Silicon Valley se sont lancées dans une course effrénée à l'IA générative, qui permet de produire des textes, images ou lignes de code comparables à ceux créés par des humains, à partir de simples requêtes.
Chaque entreprise cherche à entraîner son modèle avec le maximum de données, rapidement et à grande échelle, quitte à être rappelée à l'ordre plus tard par les régulateurs.
Le réseau social X a ainsi exploité les données personnelles de ses utilisateurs européens entre le 7 mai et le 1er août pour former son programme d'IA, Grok, avant de recevoir un avertissement de la DPC et d'arrêter cette pratique.
Les régulateurs du monde entier, notamment en Europe, tentent depuis des années de réguler les géants de la tech, que ce soit en matière de concurrence déloyale ou de protection des données personnelles.
Toutefois, la guerre sans merci autour de l'IA complique cette tâche, d'autant que les entreprises bénéficient des lenteurs des processus législatifs et judiciaires.
Malgré ces sanctions, Google a enregistré un bénéfice net de 23,6 milliards de dollars (21,4 milliards d'euros) au deuxième trimestre 2024.