Euro-2024: La Türkiye éliminée par les Pays-Bas

La rédaction
00:357/07/2024, Pazar
MAJ: 7/07/2024, Pazar
AFP
Le défenseur turc Abdulkerim Bardakci réagit alors que les joueurs néerlandais célèbrent après le quart de finale de l'UEFA Euro 2024 entre les Pays-Bas et la Türkiye à l'Olympiastadion de Berlin, le 6 juillet 2024.
Crédit Photo : Odd ANDERSEN / AFP
Le défenseur turc Abdulkerim Bardakci réagit alors que les joueurs néerlandais célèbrent après le quart de finale de l'UEFA Euro 2024 entre les Pays-Bas et la Türkiye à l'Olympiastadion de Berlin, le 6 juillet 2024.

Malgré l'ouverture du score par les Turcs, galvanisés par l'ambiance et le contexte diplomatique, les Pays-Bas ont renversé la vapeur samedi à Berlin pour l'emporter (2-1) et se qualifier pour les demi-finales de l'Euro-2024 où ils affronteront l'Angleterre.

L'Olympiastadion, envahi par la marée rouge turque chauffée à blanc par la polémique sur le geste politique ayant valu deux matches de suspension au défenseur Merih Demiral, ressemblait à un traquenard pour les hommes de Ronald Koeman. Demiral, qui avait célébré son doublé décisif contre l'Autriche (2-1) au tour précédent en faisant le signe de reconnaissance des Loups Gris avait même provoqué
une brouille diplomatique entre Ankara et Berlin, entraînant la convocation des ambassadeurs respectifs.

L'avant-match, marqué par l'interruption du cortège des supporters turcs par la police berlinoise en raison de la reprise du geste controversé et l'hymne turc, où le signe avait également été largement repris dans les tribunes, n'a rien fait pour alléger l'atmosphère.
Sous les yeux de son président Recep Tayyip Erdogan, la Türkiye a démarré idéalement, développant à merveille la stratégie en 5-2-3 imaginée par le sélectionneur Vincenzo Montella, qui avait déjà bien fonctionné contre l'Autriche.

Bien que Ronald Koeman ait conseillé à ses joueurs de "garder la balle" pour "calmer" les Turcs, ses joueurs semblaient s'auto-anesthésier lors de la première période. Ils n'ont pas été beaucoup inquiétés non plus, la Türkiye misant presque exclusivement sur les fulgurances d'Arda Güler et la hargne de Baris Alper Yilmaz, capable de disputer des ballons de la tête à Virgil van Dijk, malgré une différence de taille de près de 10 cm.


Les Turcs possédaient une autre arme fatale: les coups de pied arrêtés. C'est sur ce type de phase que l'Autriche avait cédé par deux fois et, après un corner mal dégagé, Güler
a enroulé un superbe centre pour la tête de Samet Akaydin, remplaçant de Demiral, qui a ouvert le score au deuxième poteau (1-0, 35e).

Verbruggen Sauve les Pays-Bas


La Türkiye regrettera les occasions manquées, avec un coup franc lointain de Güler touchant l'extérieur du poteau et un arrêt réflexe de Bart Verbruggen sur une frappe de Kenan Yildiz à l'entrée de la surface (65e). Le gardien néerlandais a encore été remarquable sur sa ligne au début du temps additionnel (90+1), quelques minutes après avoir été sauvé par Micky van de Ven sur une tentative de Zeki Çelik (85e).


Cependant, le coaching de Koeman et la qualité du jeu néerlandais ont fait la différence. À la pause, l'entraîneur a décidé de renforcer l'attaque avec l'entrée de Wout Weghorst, permettant à Memphis Depay, peu en vue jusque-là, de devenir le chef d'orchestre des Oranje. Sur un corner obtenu par Weghorst, Depay a
parfaitement servi Stefan de Vrij dont la tête smashée n'a laissé aucune chance à Mert Günok (1-1, 70e). Six minutes plus tard, Denzel Dumfries, repositionné en ailier, a délivré un centre à ras de terre que Mert Müldür, sous la menace de Cody Gakpo, n'a pu que pousser dans ses propres filets (2-1, 76e).

Un épilogue amer pour les Turcs qui auront séduit par leur panache et leur solidarité sur le terrain. Les Pays-Bas, atteignant les demi-finales de l'Euro pour la première fois depuis 2008, n'auront aucun complexe à affronter l'Angleterre mercredi 10 juillet à Dortmund, tandis que l'autre demi-finale opposera la France à l'Espagne la veille à Munich.


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