Plus d'un tiers des zones humides du bassin méditerranéen sont menacées par les risques de submersion marine causés par le réchauffement climatique, alerte une étude scientifique publiée ce vendredi.
Les zones humides côtières sont parmi les plus vulnérables au changement climatique, avec la montée des eaux menaçant la disparition de plus de la moitié d'entre elles d'ici 2100, selon des études antérieures.
Elle révèle que 34,4% de ces sites, soit 320 zones humides côtières, pourraient disparaître d'ici 2100 en raison de la hausse du niveau de la mer, même dans les scénarios climatiques les plus optimistes (+1,8 degré).
Le parc naturel régional de Camargue, la plus grande zone humide française, est particulièrement concerné, avec une surface menacée équivalente à quatre fois la superficie de Paris, selon un communiqué du Museum national d'histoire naturelle, co-auteur de l'étude avec l'Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes de la Tour du Valat.
Parmi les zones menacées se trouvent entre 54,1% et 60,7% de sites d'importance internationale pour les oiseaux d'eau, tels que les flamants roses, les avocettes élégantes ou le canard chipeau, en particulier pendant les périodes de nidification ou d'hivernage. Ces oiseaux, qui ne disposent pas d'habitat alternatif, pourraient voir leur nombre diminuer et leurs écosystèmes associés affectés.
Ils recommandent donc des mesures d'adaptation urgentes, telles que la construction de digues, mais surtout des solutions fondées sur la nature, telles que la fixation de dunes avec de la végétation, ainsi qu'une extension des aires protégées pour contrer une urbanisation non maîtrisée.