Tubga Evrim Maden, coordinatrice de l'élaboration des politiques de l'Institut turc de l'eau (SUEN), Centre d'études iraniennes (IRAM).
En raison de la construction d'un trop grand nombre de barrages et d'une mauvaise utilisation des ressources en eau en Iran, la salinité de 14 rivières et de 40 réservoirs de barrage a augmenté, les deux tiers du pays ont commencé à se désertifier et le niveau de la nappe phréatique a baissé.
Le pays, qui ne reçoit pas beaucoup de précipitations en raison de son climat, la quantité d'eau par habitant qui était d'environ 7 000 mètres cubes par an en 1956, est tombée à 1 500 mètres cubes ces dernières années.
L'Iran, qui a accueilli en 1971 la convention intergouvernementale de Ramsar sur la conservation et l'utilisation durable des zones humides, voit le lac Ourmia et les lacs Shadgan, Gavkhouni, Bakhtegan, Anzali et Hamun, menacés d'extinction.
Les projets de développement des ressources en eau et les plans d'approvisionnement en eau en Iran ont été mis en œuvre dans l'idée qu'ils constitueraient une solution efficace et permanente, mais les conséquences environnementales de ces projets ont entraîné l'assèchement des lacs et des rivières et l'utilisation intensive des ressources en eaux souterraines.
Les bassins dotés de ressources en eau sont devenus insuffisants pour les populations qui y vivent.
En outre, le rapport souligne que la région comprenant le bassin d'Ourmia dans l'est de l'Iran, qui est le bassin source le plus important dans les transferts d'eau, souffre aujourd'hui d'une grande pénurie d'eau.
Il a été souligné que l'Iran, qui rencontre des difficultés à gérer efficacement ses ressources en eau existantes, a besoin d'une gestion durable de ses ressources en eau.
Seyfi Kiliç, membre de la faculté des sciences politiques et des relations internationales de l'université de Mugla Sitki Koçman et expert en hydropolitique, a déclaré au correspondant de l'Agence Anadolu:
L'assèchement du lac Ourmia au fil des ans montre à quel point la politique iranienne en matière d'eau est erronée et qu'elle nuit à la fois à sa propre population et à celle des pays environnants.
Kiliç a affirmé que le lac d'Ourmia était presque asséché et que la poussière du fond s'était répandue dans le Caucase et en Türkiye.
Kiliç a également ajouté que les discussions entre les délégations techniques durent depuis longtemps.