La Maison Blanche a vivement contesté, lundi, l'affirmation du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu selon laquelle il existe des "écarts" entre les deux proches alliés sur une proposition visant à mettre fin à la guerre de huit mois à Gaza.
Selon les médias israéliens, Netanyahu a déclaré:
La guerre s'arrêtera pour ramener les otages, et ensuite nous aurons des discussions. Il y a d'autres détails que le président américain n'a pas présentés au public.
Le ministre israélien des affaires étrangères a lui-même reconnu qu'il s'agissait d'une proposition israélienne, qu'elle était précise, et qu'il s'agissait bien de la proposition d'Israël.
Ils devraient accepter l'accord. Il leur donne ce qu'ils attendaient, à savoir un cessez-le-feu et, au fil du temps et des phases, le retrait potentiel des forces israéliennes de la Bande de Gaza.
Accord en trois phases
La proposition, telle qu'exposée par Joe Biden, envisage un accord en trois phases qui aboutirait à un processus pluriannuel de reconstruction de l'enclave côtière gravement endommagée et au retour de tous les prisonniers, vivants ou morts, détenus dans la Bande de Gaza.
Les dépouilles de certains prisonniers décédés seraient également rendues, et les civils palestiniens seraient autorisés à regagner leurs maisons et leurs quartiers dans toute la Bande de Gaza, y compris dans le nord, où Israël a mis en place des restrictions draconiennes. Les livraisons d'aide humanitaire augmenteraient également de façon spectaculaire pour atteindre 600 camions par jour, selon Biden.
Les négociateurs s'efforceront d'aborder les questions en suspens au cours de la première phase de six semaines, notamment le nombre de prisonniers palestiniens qui seront libérés en échange de la libération de prisonniers israéliens. La proposition comprend un libellé permettant de prolonger le cessez-le-feu avant le début de la deuxième phase, tant que les négociations se poursuivent.
Le ratio d'échange de prisonniers est une question cruciale car, au cours de la deuxième phase, tous les prisonniers israéliens vivants seraient libérés, y compris tous les membres masculins du personnel militaire. Les forces israéliennes se retireraient également complètement de Gaza.
La phase finale comprend le démarrage de la reconstruction de Gaza, qui devrait prendre jusqu'à cinq ans, et le retour de tous les prisonniers encore détenus dans l'enclave palestinienne.
L'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, qui a précipité la guerre actuelle, aurait causé la mort de quelque 1 200 israéliens, selon les autorités de Tel-Aviv.
De vastes pans de la Bande de Gaza sont aujourd'hui réduits à l'état de ruines, alors qu'Israël impose blocus paralysant à l'enclave, privant la population de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.