Les négociations patinent toujours entre parlementaires républicains et démocrates sur la validation de l'enveloppe de 61 milliards réclamée avec insistance par le président américain Joe Biden et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Dans un communiqué mercredi, le secrétaire d'État Antony Blinken a affirmé:
Il est impératif que le Congrès agisse dès que possible pour faire prévaloir nos intérêts en matière de sécurité nationale en aidant l'Ukraine à se défendre.
L'aide débloquée mercredi comprend notamment des munitions pour les systèmes de défense aérienne et pour des armes antichars, selon le communiqué du département d'État.
Les chefs du Sénat ont toutefois déjà acté que le Congrès américain terminerait l'année sans valider de nouveaux fonds - une déconvenue de plus pour le président ukrainien, dans une année marquée par l'espoir déçu d'une grande contre-offensive et la pression accrue de la Russie sur le front.
Lorsqu'elle sera envoyée, nous n'aurons plus d'autorisation (...). Et nous aurons besoin que le Congrès agisse sans délai.
Volodymyr Zelensky était venu mi-décembre à Washington en personne - son troisième voyage dans la capitale américaine en un an - pour tenter d'accentuer la pression.
Les républicains, en particulier, ont commencé à trouver la note trop salée. Ils avaient conditionné leur soutien à cette nouvelle enveloppe à un durcissement drastique de la politique migratoire américaine. Les tractations sur ce dossier explosif n'ont toutefois pas abouti à temps.
Conscient que le sentiment d'urgence s'est bien émoussé à Washington depuis le début de la guerre en 2022, le président Biden avait demandé au Congrès de coupler sa demande d'aide pour l'Ukraine à une autre d'environ 14 milliards pour Israël, allié des États-Unis pour ses attaques en Palestine.
Pour l'instant, en vain.
L'échec du Congrès à voter cette enveloppe ne signe pas pour autant la fin du soutien des États-Unis à Kiev.
C'est à la Chambre des représentants, qui doit aussi approuver ces fonds, que les choses se compliquent.
Son nouveau président, le républicain Mike Johnson, n'est pas opposé, sur le principe, à prolonger l'assistance américaine, mais prétend que celle-ci n'est pas assez encadrée.