Des défenseurs des droits humains, politiciens et avocats kényans ont exprimé vendredi de graves préoccupations après une nouvelle vague d'enlèvements visant de jeunes critiques du pouvoir.
Cette série d'enlèvements fait les gros titres au Kenya depuis plusieurs jours. Dans la localité d'Embu, au sud-est de la capitale Nairobi, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté pour réclamer justice après la disparition de Billy Mwangi, un influenceur de 24 ans. Ce dernier aurait été enlevé il y a six jours, peu après avoir publié une photo générée par intelligence artificielle montrant le président William Ruto allongé dans un cercueil.
Accusations contre les forces de sécurité
Human Rights Watch a déclaré plus tôt cette année que ses recherches pointaient vers une unité secrète composée de membres de différentes agences de sécurité.
De son côté, la police kényane a nié toute implication dans les disparitions. Cependant, elle n’a pas fourni d’explications sur les éventuels responsables, suscitant des interrogations parmi les militants des droits humains.
Des appels à l’action
Faith Odhiambo, présidente de la Law Society of Kenya, a dénoncé l’inaction des forces de l’ordre en déclarant:
L'inspecteur général de la police se contente de nier toute implication de la police dans ces enlèvements sans décrire explicitement les mesures prises pour remédier à ces violations flagrantes.
Un phénomène inquiétant
Malgré la fin des grandes manifestations, la colère persiste au Kenya, alimentée par une crise du coût de la vie et des accusations continues de violences des forces de sécurité.