L'État birman a rapporté jeudi que le ministre de l'Intérieur de la junte au pouvoir en Birmanie s'était rendu en Chine pour discuter de sécurité avec Pékin.
Le ministre de l'Intérieur de la junte au pouvoir en Birmanie a quitté son pays pour la Chine afin de discuter de questions de sécurité avec Pékin, a rapporté jeudi un média d'État birman.
Yar Pyae a quitté la Birmanie mercredi dans le cadre d'une
"visite de travail pour discuter de la coopération en matière de maintien de l'ordre et de sécurité"
de mercredi à lundi à l'invitation du ministre chinois de la Sécurité publique Wang Xiaohong, selon le quotidien Global New Light of Myanmar.
Le média n'a pas fourni davantage d'informations au sujet de ce déplacement. Les relations entre la junte et Pékin, un allié important et un fournisseur d'armes pour Rangoun, se sont distendues ces derniers mois avec la prolifération de complexes dédiés aux arnaques en ligne dans les zones frontalières de la Birmanie.
Ces installations sont occupées par des ressortissants de plusieurs pays, notamment de Chine, souvent victimes de traite des êtres humains et contraints de travailler à escroquer leurs compatriotes.
Pékin a demandé à plusieurs reprises à l'armée birmane de sévir contre ce secteur dont les activités se concentrent dans l'État Shan (nord-est) et génèrent des milliards de dollars chaque année selon des analystes.
Une offensive éclair conduite par des groupes armés issus d'ethnies minoritaires en 2023 contre le pouvoir militaire central leur a permis de conquérir du territoire et de prendre le contrôle de points de passage frontaliers.
Selon des analystes, elle a reçu le soutien tacite de la Chine face à ce que les experts décrivent comme l'inaction de la junte.
Une répression conduite par Pékin et la junte a conduit depuis des dizaines de milliers de personnes à être arrêtées puis expulsées vers la Chine, dont des individus haut placés dans ces systèmes d'escroquerie.
L'Institut des États-Unis pour la paix (USIP) a déclaré cette semaine dans un rapport que la
de ces organisations se sont délocalisées dans l'État Karen (est), limitrophe de la Thaïlande, où elles ont été accueillies par des milices locales.
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