Birmanie: quatre morts et douze blessés dans une attaque anti-junte

17:3415/04/2024, پیر
AFP
Le personnel militaire thaïlandais surveille les véhicules blindés le long de la rivière Moei du côté thaïlandais, à côté du 2e pont de l'amitié Thai-Myanmar, dans le district thaïlandais de Mae Sot, le 12 avril 2024.
Crédit Photo : MANAN VATSYAYANA / AFP
Le personnel militaire thaïlandais surveille les véhicules blindés le long de la rivière Moei du côté thaïlandais, à côté du 2e pont de l'amitié Thai-Myanmar, dans le district thaïlandais de Mae Sot, le 12 avril 2024.

Les autorités militaires birmanes ont condamné lundi des tirs de roquettes commis par des combattants anti-junte, qui ont tué quatre personnes et blessé douze autres, dont des élèves officiers de l'académie militaire nationale.

Des combattants des Forces de défense du peuple (PDF)
"ont tiré aléatoirement"
onze roquettes dimanche soir, qui ont frappé un hôpital, un hôtel et un monastère, dans le centre-ville de Pyin Oo Lwin près de Mandalay (centre), deuxième ville du pays, a précisé la junte.

Deux moines sont décédés dans cette attaque, et le général Zaw Min Tun, porte-parole de la junte, a confirmé que trois élèves officiers de l'Académie des services de Défense, basée à Pyin Oo Lwin, ont été blessés.

Un porte-parole du groupe local des Mandalay PDF a reconnu l'attaque, mais a affirmé qu'elle avait uniquement ciblé l'académie militaire. Les PDF sont des groupes armés formés de civils pro-démocratie, considérés comme
"terroristes"
par le pouvoir.

La junte a admis vendredi être en difficulté, en confirmant que l'armée s'était retirée de ses positions dans une ville clé à la frontière thaïlandaise, Myawaddy (est), lieu d'affrontements avec les forces rebelles de l'Union nationale Karen (KNU).


La Thaïlande a fait savoir qu'elle se préparait à accueillir jusqu'à 100.000 réfugiés birmans. La Birmanie est en proie à une rébellion depuis que l'armée a renversé le gouvernement démocratiquement élu d'Aung San Suu Kyi en 2021.

Mais la junte fait actuellement face à la menace la plus grande de son histoire, subissant revers et lourdes pertes au cours des derniers mois.


L'organisation locale Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP) évalue à plus de 4.800 le nombre de civils morts depuis le début de la répression.


À lire également:



#Birmanie
#conflit
#coup
#armée
#Aung San Suu Kyi
#Asie