Soudan: le général al-Burhan nomme Malik Agar au poste de vice-président du Conseil de souveraineté de transition

Le vice-président du Conseil de souveraineté de transition, Malik Agar. Crédit Photo: AKUOT CHOL / AFP

Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef des forces armées du Soudan et dirigeant de facto du pays depuis le coup de force d'octobre 2021, a révoqué vendredi, le chef des Forces de soutien rapide (FSR) Mohamed Hamdane Daglo dit "Hemedti", de ses fonctions de vice-président du Conseil de souveraineté de transition, plus d'un mois après le début des hostilités entre les deux camps, ont rapporté vendredi des médias étrangers.

"Le général al-Burhan a publié un décret constitutionnel nommant Malik Agar au poste de vice-président du Conseil de souveraineté de transition à compter d’aujourd’hui",

en remplacement du général Daglo, a annoncé dans un communiqué, cet organe exécutif expurgé du bloc pro-civils, repris par l’agence d’information VOA Afrique (Le service francophone de Voice of America, ndlr).

Initialement le Conseil de souveraineté regroupait des militaires et des civils et avait été mis en place en août 2019 pour assurer la transition après la chute d’Omar el-Bachir, en avril de la même année, et mettre en place de nouvelles institutions.

Mais le général al-Burhan, responsable en chef du Conseil et son bras droit le général Daglo dit "Hemedti", avaient évincé les civils de cette instance, à la faveur d’un coup de force mené en octobre 2021.

Le nouveau vice-président du Conseil de souveraineté de transition, Malik Agar est un ancien chef rebelle, originaire du Nil bleu, dont il a été gouverneur.

L’ancien chef du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord avait signé en 2020 la paix avec le pouvoir de Khartoum, rapporte l’agence VOA Afrique. Depuis février 2021, Agar est membre du Conseil de souveraineté.

Le Soudan est en proie, depuis la mi-avril, à des combats meurtriers entre l’armée régulière fidèle à al-Burhan et les paramilitaires des FSR menés par le général Daglo, dit "Hemedti". Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.

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