SG de l'ONU: L'autorité et la crédibilité du Conseil de sécurité des Nations Unies sont gravement compromises

11:3011/12/2023, Pazartesi
MAJ: 11/12/2023, Pazartesi
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Le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres.
Crédit Photo : ANDREA RENAULT / AFP
Le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré, dimanche, que la crédibilité et l'autorité du Conseil de sécurité de l'ONU ont subi d'importants préjudices du fait du conflit de Gaza.

"Le retard a un coût, l'autorité et la crédibilité du Conseil ont été gravement compromises et la résolution n'est pas mise en œuvre,"
a déclaré Guterres à propos de la résolution précédemment adoptée par l'ONU appelant a davantage d'aide humanitaire.

Intervenant lors du Forum de Doha au Qatar, António Guterres a fustigé le
"silence retentissant"
du Conseil de sécurité de l'ONU au sujet du conflit en cours dans la Bande de Gaza.

"Les horribles attaques du Hamas le 7 octobre, suivies des bombardements israéliens incessants sur Gaza, ont été accueillies par un silence retentissant de la part du Conseil. Après plus d'un mois, le Conseil a finalement adopté cette résolution, ce dont je me réjouis,"
a-t-il déclaré, tout en déplorant qu'elle ne soit pas mise en œuvre.

Guterres a souligné qu'
"il n'y a pas de protection efficace de la population civile à Gaza".

Il a appelé à un cessez-le-feu humanitaire dans la Bande de Gaza alors qu'Israël ne cesse de bombarder le territoire palestinien.

"Le nombre de victimes civiles à Gaza, en un si court laps de temps, est absolument sans précédent,"
a-t-il déclaré, notant que
"le système de soins de santé est en train de s'effondrer".

Le Secrétaire général de l'ONU s'attend à ce que
"l'ordre public s'effondre entièrement sous peu et qu'une situation encore plus grave se développe, y compris des maladies épidémiques et une pression accrue pour des déplacements massifs vers l'Égypte".

António Guterres a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à
"faire pression pour éviter la catastrophe humanitaire".
Il a également réitéré son
"appel à la mise en place d'un cessez-le-feu humanitaire".

"Le Conseil de sécurité n'a malheureusement pas réussi à le faire, mais cela ne le rend pas moins nécessaire, et je peux donc vous promettre que je n'abandonnerai pas,"
a-t-il ajouté.

Vendredi, les États-Unis ont opposé leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui exigeait un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin à l'effusion de sang en cours dans la Bande de Gaza, alors que le nombre de morts ne cesse de s'alourdir.

Israël a repris son offensive militaire contre la Bande de Gaza le 1er décembre, après la fin d'une pause humanitaire d'une

semaine avec le Hamas.


Près de 18 000 Palestiniens ont été tués et plus de 49 229 autres blessés dans les attaques aériennes et terrestres incessantes menées contre l'enclave depuis le 7 octobre, à la suite de l'attaque transfrontalière menée par le mouvement de résistance palestinien (Hamas).

Le bilan des pertes israéliennes lors de l'attaque du Hamas se monte à 1 200 morts, selon les chiffres officiels.


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