Crédit Photo : Alexis HUGUET / AFP
Le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi.
Le président Félix Tshisekedi, en fonction depuis 2019 et candidat à sa réélection, n'a pas réussi à pacifier l'est de la République démocratique du Congo malgré diverses initiatives, y compris la proclamation de l'"état de siège" en 2021 et l'engagement de sociétés militaires privées en 2022.
En 2019, Félix Tshisekedi succédait à Joseph Kabila à la présidence de la République démocratique du Congo et s'engageait à tout faire pour ramener la paix dans l'est du pays, meurtri par 25 ans de conflits. Cinq ans après, elle n'est pas au rendez-vous.
Voici les principales déclarations et décisions du président Tshisekedi, candidat à sa réélection le 20 décembre, à propos de cette crise sécuritaire.
Dans son discours d'investiture, il place en première priorité
"la pacification de tout le territoire national"
.
En visite dans l'Est, il déclare:
Cette paix, croyez-moi, je suis prêt à mourir pour qu'elle soit une réalité.
Une opération militaire dite
est lancée pour éradiquer les ADF (Forces démocratiques alliées), qui ont fait allégeance au groupe Daesh. En réponse, le groupe armé intensifie les massacres de civils.
Il proclame pour les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri l'
, qui entre en vigueur le 6 mai et remplace l'administration civile par des responsables militaires et policiers.
Avec son accord, l'Ouganda déclenche une opération militaire contre les ADF dans la partie nord du Nord-Kivu, étendue ensuite en Ituri.
La rébellion du M23, en sommeil depuis une dizaine d'années et soutenue par le Rwanda, reprend l'offensive dans le sud du Nord-Kivu.
Deux sociétés militaires privées, Agemira RDC et Congo Protection, sont engagées par l'Etat congolais pour l'aider à lutter contre l'avancée du M23. Elles totalisent plus d'un millier d'hommes, principalement originaires d'Europe de l'Est pour les troupes, de France pour les cadres.
Lors d'une visite au Botswana, il critique la force de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC-RF) déployée depuis quelques mois avec son accord dans l'est de la RDC pour lutter contre les groupes armés, lui reprochant une
avec les rebelles.
La veille, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a annoncé le déploiement de forces dans l'est congolais, qui n'a pas encore eu lieu.
À la tribune de l'ONU, il déplore que la force de l'ONU déployée depuis 1999 en RDC n'ait
"pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés"
et insiste pour son
à partir de décembre.
Le président et plusieurs membres du gouvernement reconnaissent que des groupes armés et des
"volontaires pour la défense de la patrie"
sont utilisés comme supplétifs des forces armées pour contrer l'expansion du M23.
Il annonce un
"allègement progressif et graduel"
de l'état de siège.
Les troupes kényanes de force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est entament leur retrait de RDC après le non-renouvellement de leur mandat par Kinshasa.
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