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RDC: "dispute" entre militaires et miliciens, six morts

Au moins six personnes ont été tuées et une dizaine blessées lors d'une "dispute" qui a dégénéré entre des militaires et des miliciens pro-gouvernement dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris dimanche de plusieurs sources locales.

16:08 - 13/11/2023 lundi
MAJ: 18:03 - 13/11/2023 lundi
AFP
Crédit photo: ALEXIS HUGUET / AFP
Crédit photo: ALEXIS HUGUET / AFP

L'incident a eu lieu samedi après-midi dans le village de Mugerwa, à 15 km de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu. Les circonstances n'étaient pas claires dimanche.


Selon une source sécuritaire ayant requis l'anonymat,
"les nouvelles unités des FARDC (armée congolaise) qui sont venues ont eu une altercation avec les jeunes Wazalendo"
, des groupes de combattants se faisant appeler
"patriotes"
("wazalendo").

Les choses ont dégénéré et
"ils se sont tirés dessus et il y a 6 morts et 9 blessés"
, selon cette source.

"Le bilan est encore provisoire, un militaire tué, un policier et 4 civils tués. Au total, 6 morts. Il y a eu un malentendu entre Wazalendo et FARDC"
, a confirmé à l'AFP Adolphe Muhire, chargé de la protection en territoire de Nyiragongo.

"Il y a eu une dispute pendant qu'ils prenaient de la boisson dans un bistro. On ne sait pas la cause exacte de l'incident"
, a ajouté Munguiko Nakozehe, président de la société civile du groupement Kibati.

Le porte-parole de l'armée congolaise n'était pas disponible dans l'immédiat.


Cet incident intervient alors que des combats sont en cours sur plusieurs fronts contre les rebelles du M23 au nord de Goma et provoquent de nouveaux déplacements de populations paniquées.

Après six mois de calme relatif, les affrontements ont repris début octobre dans le Nord-Kivu entre la rébellion du M23 ("Mouvement du 23 mars"), soutenue par le Rwanda selon de nombreuses sources, et l'armée congolaise (FARDC) alliée à des groupes armés se présentant comme des
"patriotes"
.

Selon l'ONU, ce regain de violence a provoqué le déplacement de quelque 200.000 personnes.


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