Shah Mehmood Qureshi, qui a été ministre des Affaires étrangères du gouvernement d'Imran Khan, a été arrêté dans la capitale pakistanaise, Islamabad, peu après avoir donné une conférence de presse au cours de laquelle il a accusé les autorités de faire traîner l'organisation de nouvelles élections.
Nous n'avons pas davantage de détails à ce stade.
L'ancien premier ministre pakistanais Imran Khan, chassé du pouvoir par une motion de censure en avril 2022, a été lui-même arrêté le 5 août et condamné à trois ans de prison pour corruption, une décision qui devrait l'empêcher de participer aux élections prévues cette année.
M. Khan, qui avait fait l'objet de plus de 150 poursuites judiciaires depuis son éviction, est accusé d'avoir reçu, lorsqu'il était au pouvoir, des cadeaux dont il a sous-estimé la valeur avant de les revendre au prix fort.
Un Premier ministre intérimaire, Anwaar-ul-Haq Kakar, a prêté serment lundi. Il doit mener le pays jusqu'aux élections prévues dans quelques mois.
Le nouveau chef de gouvernement a été investi par le président Arif Alvi le jour de la fête d'indépendance du pays, en présence du Premier ministre sortant Shehbaz Sharif.
Au Pakistan, derrière toute élection se cache l'armée, qui a organisé au moins trois coups d'Etat réussis depuis que le pays a été forgé à partir de la partition de l'Inde en 1947.
M. Khan a bénéficié d'un véritable soutien populaire lorsqu'il est arrivé au pouvoir en 2018, mais les experts estiment que ce n'était qu'avec la bénédiction des puissants généraux du pays, avec lesquels il se serait brouillé dans les mois qui ont précédé son éviction.