L'arrestation de M. Khan dans une affaire de corruption le 9 mai à Islamabad avait déclenché des heurts violents entre ses supporteurs et les forces de l'ordre, qui avaient fait au moins neuf morts, avant sa remise en liberté trois jours plus tard.
Il a aussi obtenu la liberté sous caution dans 15 autres dossiers instruits par trois tribunaux, selon l'un de ses avocats, Gohar Khan.
M. Khan, qui avait été évincé du pouvoir en avril 2022 par une motion de censure, estime que le gouvernement cherche à tout prix à l'écarter des prochaines élections, prévues d'ici octobre, et a l'intention de le faire à nouveau arrêter.
La mort est bien meilleure que la soumission. Vous devez résister, manifester pacifiquement est l'un de vos droits.
Les autorités ont répondu aux incidents de mai par une sévère répression à l'encontre de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), certains manifestants s'en étant pris à des installations de l'armée, coupable à leurs yeux d'avoir orchestré son arrestation.
Après son éviction, M. Khan avait émis des critiques sans précédent contre l'armée, qui l'avait appuyé en sous-main lors de son élection en 2018 avant de se détourner de lui.
Le gouvernement a également approuvé le renvoi vers des tribunaux militaires de personnes accusées d'avoir endommagé des édifices publics ou appartenant à l'armée.
Plusieurs des hauts responsables du PTI arrêtés ont ensuite annoncé, dès leur libération, quitter le parti ou renoncer à la politique, laissant M. Khan de plus en plus isolé et marginalisé.
Les défenseurs des droits humains ont dénoncé une campagne d'intimidation contre toute voix critique à l'égard du gouvernement et de l'armée.