Le Kenya a été le théâtre de manifestations meurtrières qui ont forcé le gouvernement à retirer son projet de nouvelles taxes en juin.
Pays le plus peuplé d'Afrique, le Nigeria a de son côté connu peu d'agitation alors que le pays traverse l'une de ses pires crises économiques depuis une génération, à la suite des réformes mises en place par le président Bola Ahmed Tinubu, arrivé au pouvoir en mai 2023.
Ses réformes ont entraîné un triplement des prix de l'essence et une hausse des prix généralisée, tandis que l'inflation des denrées alimentaires a dépassé les 40 % et que la faim se répand.
À la veille de ces manifestations prévues dans les grandes villes du pays, le gouvernement a exhorté les Nigérians à éviter les manifestations, appelant au dialogue et énumérant les mesures mises en place sous la présidence de M. Tinubu pour atténuer les difficultés économiques.
Le secrétaire du gouvernement de la Fédération, George Akume, a déclaré devant la presse, mercredi:
Nous appelons les Nigérians à continuer sur le chemin de la paix, du dialogue et de la collaboration.
Mais les organisateurs des manifestations, rassemblés dans une sorte de coalition, ont réaffirmé leur intention de manifester.
Ce mouvement était parvenu à obtenir la dissolution de cette unité de police, mais les manifestations se sont terminées dans un bain de sang avec au moins 10 manifestants tués, selon Amnesty International. Le gouvernement et l'armée ont nié toute responsabilité.