Mobilisation pro-palestinienne: la région Île-de-France suspend ses financements à Sciences Po
10:3230/04/2024, mardi
AA
Article suivant
Crédit Photo : DIMITAR DILKOFF / AFP
Des étudiants manifestent avec leurs mains recouvertes de peinture rouge symbole de sang devant l'Institut d'études politiques (Sciences Po Paris) en soutien aux Palestiniens, à Paris, le 26 avril 2024.
La région Île-de-France "suspend" ses financements à destination de Sciences Po, théâtre d'une mobilisation pro-palestinienne, "tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies", a annoncé lundi la présidente LR (Les Républicains) du conseil régional, Valérie Pécresse.
"J'ai décidé de suspendre tous les financements de la Région destinés à Sciences Po tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l'école"
, a écrit Valérie Pécresse sur le réseau social X.
Selon Pécresse
, "une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite et instrumentalisés par la LFI (La France insoumise, NDLR) et ses alliés islamo-gauchistes, ne peuvent pas dicter leur loi à l'ensemble de la communauté éducative".
Tout en affirmant que
"la Région Île-de-France défend le droit à des débats libres, éclairés et respectueux au sein de l'université française, conformes aux valeurs universelles d'humanisme qu'elle porte, et qui sont au cœur de notre pacte républicain"
, Valérie Pécresse relève que
"face aux renoncements de la direction, la Région appelle à un sursaut d'autorité".
Lundi, une cinquantaine de militants pro-palestiniens qui avaient investi la cour intérieure de l'université de la Sorbonne et y avaient installé des tentes, ont été évacués par la police.
Le Premier ministre, Gabriel Attal, a
"demandé que la Sorbonne soit évacuée rapidement",
comme
"il l'avait demandé pour Sciences Po vendredi"
, a rapporté Le Figaro Étudiant, citant l'entourage du Premier ministre.
"Il suit la situation de près, il est en lien avec la préfecture de police"
, a-t-on ajouté.
Samedi, Attal avait affirmé qu'il
"n'y aura[it] jamais de droit au blocage"
dans les universités, au lendemain d'une mobilisation pro-palestinienne tenue à Sciences Po Paris, conclue par un accord entre manifestants et direction.