Communauté ouest-africaine: le président sénégalais "avance" vis-à-vis des pays sahéliens

16:349/12/2024, lundi
MAJ: 9/12/2024, lundi
AFP
Bassirou Diomaye Faye, Président de la République du Sénégal au Forum de Doha 2024, le 08 décembre 2024.
Crédit Photo : HUSSEIN BAYDOUN / Forum de Doha / AFP
Bassirou Diomaye Faye, Président de la République du Sénégal au Forum de Doha 2024, le 08 décembre 2024.

Bassirou Diomaye Faye appelle à préserver la Cedeao tout en reconnaissant la légitimité de l'Alliance des Etats du Sahel.

Une mission de médiation complexe


Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a affirmé réaliser des progrès dans sa mission de médiation entre la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et l'Alliance des Etats du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
"J'avance dans le cadre de cette mission"
, a-t-il déclaré lors du Forum de Doha, selon une vidéo relayée par ses services.

Le président Faye s’efforce de prévenir une désintégration de la Cedeao tout en acceptant l’existence de l’AES, créée par ces trois pays confrontés à des crises sécuritaires et institutionnelles profondes.


Départ annoncé de la Cedeao


Depuis 2020, les putschs successifs dans plusieurs Etats membres, notamment au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et au Niger, ont fragilisé la Cedeao. Les dirigeants des trois pays sahéliens ont annoncé leur retrait effectif de l'organisation en janvier 2025, accusant cette dernière de partialité et de ne pas avoir soutenu leur lutte contre le terrorisme.


Bassirou Diomaye Faye, nommé médiateur en juillet, plaide pour une réforme de la Cedeao afin de préserver les acquis de l’organisation, notamment la libre circulation des personnes et des biens.


Réformes et souveraineté sénégalaise


Le président sénégalais a également profité de ses déplacements aux Emirats Arabes Unis et au Qatar pour promouvoir un plan de transformation systémique de son pays.

"Le Sénégal n'est la chasse gardée de personne si ce n'est celle du peuple sénégalais"
, a-t-il insisté, appelant à des partenariats
"mutuellement bénéfiques"
respectant la souveraineté et les normes sociales du Sénégal.

Enjeux sécuritaires et institutionnels


Bassirou Diomaye Faye considère l’AES comme une réponse légitime aux défis spécifiques des pays sahéliens, tout en insistant sur l’importance d’une unité régionale pour faire face aux menaces terroristes et aux crises multidimensionnelles.
"Rien n'empêche aujourd'hui de maintenir l'Alliance des Etats du Sahel puisqu'elle est déjà là, elle répond à une réalité sécuritaire à laquelle ces pays font particulièrement face. En même temps, cela ne devrait pas de mon point de vue expliquer une désintégration de la Cedeao"
, a-t-il ajouté.

La médiation du président Faye se poursuivra lors du sommet de la Cedeao prévu dimanche, où les perspectives d’une réforme institutionnelle et les efforts pour maintenir l’unité régionale seront débattus.


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