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Macron ne nommera pas de nouveau gouvernement avant la fin des JO

Le président français Emmanuel Macron a affirmé mardi qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques "mi-août", alors que le pays connaît une situation politique confuse à l'issue de législatives anticipées qui n'ont pas permis de dégager de majorité gouvernementale évidente.

11:21 - 24/07/2024 mercredi
AFP
Le président de la République française, Emmanuel Macron.
Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Le président de la République française, Emmanuel Macron.

Très en retrait depuis sa décision de dissoudre en juin l'Assemblée nationale - chambre basse du parlement français - qui a plongé le pays dans une crise politique, le chef de l’État est revenu sur le devant de la scène pour les JO 2024 qui s'ouvrent vendredi en France.


Plus de deux semaines après les législatives - convoquées après l’échec cuisant du parti présidentiel aux élections européennes du 9 juin - l'ensemble du paysage politique peine encore à se décanter, et les Français commencent à s'impatienter. 


Jusqu'à la mi-août, on doit être concentré sur les Jeux.

"Et puis, à partir de là (...), ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre ou une Première ministre et lui confier la tâche de constituer un gouvernement et d'avoir le rassemblement le plus large qui lui permette d'agir et d'avoir la stabilité",
a affirmé M. Macron mardi soir lors d'une interview télévisée, trois jours avant la cérémonie d'ouverture des JO.

Le camp du président français a perdu la majorité à l'Assemblée après cette dissolution surprise.


Le premier tour des législatives le 30 juin a été marqué par un score historique de l'extrême droite et le second tour le 7 juillet a accouché d'une Assemblée divisée en trois blocs n'offrant pas de majorité gouvernementale évidente.


M. Macron a dans la foulée accepté la démission du gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal, qui reste pour l'heure en charge des affaires courantes, avec un rôle politique limité.


Candidature de gauche rejetée


Mardi, le président Macron a exhorté les forces politiques du
"front républicain"
ayant fait barrage à l'extrême droite aux législatives à être
"à la hauteur de ce qu'elles ont fait dans l'entre-deux-tours"
des élections et à faire
"des compromis".

Coup de théâtre une heure avant l'interview du président sur les médias France 2, France Inter et franceinfo: l'alliance des partis de gauche, baptisée le Nouveau Front populaire (NFP), divisé depuis qu'il est arrivé en tête aux législatives, est parvenu à s'entendre pour suggérer au poste de Premier ministre le nom de Lucie Castets, une haute fonctionnaire de la ville de Paris inconnue du grand public. 

L'alliance de gauche a mis en avant une personnalité engagée dans les
"luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics".

Mais dès mardi soir le président français a affirmé que cette coalition n'avait
"pas de majorité"
à l'Assemblée, rejetant de facto cette candidature.

M. Macron a estimé:


Personne ne peut appliquer son programme, ni le nouveau Front populaire, ni la majorité sortante, ni la droite républicaine.

"La responsabilité de ces partis"
qui se sont unis dans un front contre l'extrême droite entre les deux tours des législatives,
"c'est de savoir faire des compromis"
, a poursuivi le chef de l’État. C'est
"quelque chose que toutes les démocraties européennes font"
et
"que nos compatriotes attendent"
, même si ce
"n'est pas dans notre tradition"
, a-t-il plaidé.

Furieux de voir la candidature de Lucie Castets rejetée pour Matignon, le leader de la gauche radicale La France insoumise (LFI), membre de la coalition de gauche NFP avec les partis socialiste, communiste et écologiste, Jean-Luc Mélenchon a accusé le président français de vouloir
"imposer de force son front républicain"
, assurant qu'il n'était
"pas question"
de
"faire une alliance avec lui".

De son côté le patron du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a critiqué:


Le Front républicain n’est pas un programme, mais un réflexe démocratique. Macron tente un détournement coupable.

La France s'apprête à accueillir, du 26 juillet au 11 août, les 10.500 sportives et sportifs participant aux JO et les millions de visiteurs attendus pour l'événement sportif majeur de la planète.


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