- 15.11.2024, vendredi
- 04:51
Le Président indonésien Joko Widodo et le nouveau ministre indonésien des Communications, Budi Arie Setiadi. Crédit photo: RUSMAN / PALAIS PRÉSIDENTIEL INDONÉSIEN / AFP
Le président indonésien Joko Widodo a nommé un nouveau ministre des Télécommunications lors d'un remaniement ministériel lundi, son prédécesseur ayant été arrêté dans le cadre d'une enquête sur la corruption liée à un projet qui a coûté au pays plus d'un demi-milliard de dollars de pertes.
Budi Arie Setiadi succède à Johnny G. Plate, arrêté en mai et accusé d'avoir perçu des paiements liés à un projet gouvernemental de télécommunications visant à étendre l'accès à l'internet à l'ensemble de l'archipel.
M. Plate, qui nie les accusations, est le cinquième membre des deux administrations de M. Widodo à être arrêté dans le cadre d'un scandale de corruption depuis 2014.
Il est accusé d'avoir demandé des pots-de-vin dans le cadre d'un projet de construction d'antennes relais dont les malversations, selon les enquêteurs, ont entraîné des pertes pour l'Etat estimées à 540 millions de dollars environ.
Il risque la prison à vie s'il est reconnu coupable de plusieurs chefs d'accusation en vertu de la loi anti-corruption indonésienne.
Les enquêteurs ont désigné sept autres suspects dans cette affaire, dont un responsable d'une filiale locale du géant chinois des télécommunications Huawei.
M. Widodo a démis M. Plate de ses fonctions lundi et nommé le vice-ministre des Villages, M. Budi Arie Setiadi, pour lui succéder et poursuivre le travail du projet de construction d'antennes relais (BTS) afin d'étendre la 4G sur l'archipel.
"Nous respectons la procédure légale, mais la construction des BTS doit se poursuivre s'agissant d'un service public, en particulier pour les habitants des régions isolées",
a déclaré M. Widodo à la presse.
M. Budi a présidé un groupe de bénévoles qui a soutenu la campagne présidentielle de M. Widodo en 2014.
Dans le cadre de ce remaniement ministériel, M. Widodo a également nommé cinq autres vice-ministres et deux membres du conseil consultatif présidentiel.
En 2021, un ancien ministre des Affaires sociales a été condamné à 12 ans de prison pour avoir perçu 1,2 million de dollars de pots-de-vin en liaison avec un programme d'aide alimentaire pendant la pandémie de Covid-19.
À lire également:
#Indonésie
#corruption
#télécoms
#technologies
#services
#gouvernement
