Les exporteurs de gaz, dont la Russie, se réunissent en Algérie

18:381/03/2024, Friday
AFP
La réunion du groupe de travail ad-hoc de haut niveau, dédié aux préparatifs du 7ème Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), à Alger, en Algérie, le 1er mars 2024.
Crédit Photo : Média X / Archive
La réunion du groupe de travail ad-hoc de haut niveau, dédié aux préparatifs du 7ème Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), à Alger, en Algérie, le 1er mars 2024.

Les principaux exportateurs de gaz se sont réunis vendredi en Algérie dans un contexte de tensions persistantes sur les marchés depuis l'invasion russe de l'Ukraine, alors qu'une forte croissance de la demande est attendue cette année.

Une réunion ministérielle des représentants des membres du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) s'est tenue dans la matinée à Alger, à la veille d'un sommet de leurs dirigeants auquel sont notamment attendus autour du président algérien Abdelmadjid Tebboune son homologue iranien Ebrahim Raïssi et l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani.


Le GECF, fondé en 2001, réunit 12 pays: Algérie, Qatar, Russie, Iran, Bolivie, Égypte, Guinée équatoriale, Libye, Nigeria, Trinité-et-Tobago, Venezuela et Émirats arabes unis.

Selon ce club, ses membres, et sept autres pays associés, représentent 70% des réserves prouvées de gaz et 51% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL).


Le ministre algérien de l'Énergie, Mohamed Arkab, a souligné à l'ouverture de la réunion ministérielle la nécessité
"d'un dialogue continu et sérieux entre producteurs et consommateurs pour construire une vision prospective commune qui reconnaît le rôle croissant du gaz naturel dans le mix énergétique mondial, en tant que source durable et compétitive à même de garantir la sécurité énergétique".

Dans un résumé de son rapport annuel
"Global Gas Outlook 2050"
publié jeudi, la GECF a estimé que le gaz naturel
"est destiné à rester indispensable pendant des décennies".

"D'ici 2050, la demande de gaz naturel devrait augmenter de manière impressionnante de 34%, faisant considérablement croître sa part dans le mix énergétique mondial, passant de 23% actuellement à 26%".

Dans son dernier rapport trimestriel publié en janvier, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé que la demande mondiale de gaz devrait connaître une
"forte croissance"
en 2024 comparée à 2023, soutenue par des prévisions de températures plus froides et la baisse des prix.

Les marchés du gaz sont sous tension depuis la reprise post-Covid fin 2021 et encore plus depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, qui a alimenté les importations par la mer de GNL, notamment en provenance des États-Unis pour compenser les réductions drastiques de livraisons de gaz russe dans les pipelines vers l'Europe.

L'Algérie est le premier exportateur africain de gaz naturel. Soucieux de diversifier leurs approvisionnements pour réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes, plusieurs pays européens, notamment l'Italie, se sont tournés vers le gaz algérien.


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