Traduire les mangas est actuellement un processus long et difficile pour de multiples raisons, dont les spécificités de la langue japonaise dans ces bandes dessinées et le nombre limité de traducteurs professionnels par rapport à une offre foisonnante.
Ce tour de table doit aussi lui permettre de lancer dès cet été une boutique en ligne de mangas aux États-Unis, son marché prioritaire.
Orange, qui travaille main dans la main avec l'industrie du manga - Shogakukan, l'un des grands éditeurs du secteur, est d'ailleurs l'un de ses financeurs - estime que son outil permettra dès cette année de traduire en anglais 500 volumes par mois, soit 5 fois plus que la capacité actuelle de traduction sans assistance IA. "Nous allons d'abord nous concentrer sur l'anglais et les États-Unis.
Ses déclinaisons sous d'autres supports (séries d'animation ou films en prise de vues réelles, jeux vidéo, etc.) renforcent encore sa popularité. Le marché mondial du secteur a fortement progressé ces dernières années et devrait représenter plus de 42 milliards de dollars en 2030, soit un taux de croissance annuel moyen de 18%, selon une récente étude de la firme d'analyse Grand View Research.
Revers de la médaille, le marché mondial des mangas piratés est lui aussi florissant: il pesait 5,5 milliards de dollars en 2022, selon CODA, l'association japonaise de distributeurs de contenus culturels nippons à l'étranger (mangas, anime, musique et jeux vidéo, etc.).