Deux femmes âgées ont pu être extraites vivantes jeudi des gravats. Mais les espoirs de retrouver d'autres survivants s'amenuisent après l'expiration la veille du délai de 72 heures, considéré comme crucial pour sauver des vies après une catastrophe naturelle.
Les conditions météorologiques hivernales, avec de la neige attendue sur place dimanche, compliquent encore les recherches.
Selon un nouveau décompte annoncé vendredi en milieu d'après-midi par le département d'Ishikawa, où se trouve la péninsule de Noto frappée par le séisme, le désastre a déjà fait 94 morts et 222 personnes sont toujours portées disparues. Dans la matinée, ces mêmes autorités avaient annoncé 242 disparus.
Au moins 460 personnes ont été blessées dans le tremblement de terre et les centaines de répliques qui ont suivi, selon les autorités d'Ishikawa. Un tsunami a en outre frappé la côte et des vagues de plus d'un mètre de hauteur ont balayé les quais, des habitations et des routes du bord de mer.
Plusieurs centaines de personnes dont les habitations ont été détruites sont toujours hébergées dans des centres d'évacuation.
Au moment du séisme, Sang, un travailleur vietnamien, célébrait avec quatre de ses compatriotes le Nouvel An en préparant un repas vietnamien dans la vieille maison en bois qu'ils occupaient à Anamizu, au centre de la péninsule.
Leur habitat ne dispose plus d'électricité, d'eau ni de gaz et un trou béant dans le mur de leur salle de bains donne désormais directement sur la rue.
A Suzu, à la pointe de la péninsule, des bateaux, appartenant pour la plupart à des pêcheurs, ont été coulés ou littéralement déposés sur le rivage par les vagues du tsunami qui auraient également emporté une personne.
Et partout les drames humains sont nombreux. Noriaki Yachi, 79 ans, a retenu ses larmes après l'extraction des décombres du corps sans vie de sa femme, déclarant: "Ma vie avec elle était heureuse", selon le quotidien Asahi.
Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents.
Ce désastre avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.