L'élection régionale du Karnataka, dont les résultats sont attendus samedi, est traditionnellement perçue comme un baromètre du paysage politique indien.
Mais conserver le pouvoir dans cet Etat pourrait se révéler ardu pour le parti de M. Modi, le Bharatiya Janata Party (Parti du peuple indien, BJP), dont la popularité a été mise à mal par des accusations de corruption. Le principal parti d'opposition, le Congrès, mène de son côté une campagne acharnée promettant l'électricité gratuite et du riz pour les pauvres.
En 2018, lors de la dernière élection, le BJP était arrivé premier en nombre de sièges à l'assemblée législative de ce grand État de plus de 65 millions d'habitants, dont la capitale Bangalore est le centre technologique indien.
Avec une centaine de législateurs élus, les nationalistes hindous n'étaient toutefois pas parvenus à la majorité absolue (113 sièges) qui leur aurait permis de former le gouvernement local.
Un an plus tard, le BJP est parvenu à prendre le pouvoir en corrompant, selon ses détracteurs, des membres de la coalition aux commandes du Karnataka pour qu'ils fassent défection.
Selon le politologue Sanjay Kumar, une défaite au Karnataka serait certes un coup dur pour le BJP mais ne donnerait que peu d'indications sur les résultats du parti aux élections de 2024 :
Qu'un parti gagne ou perde une élection, il a juste à attendre la prochaine.
Le BJP, qui applique une politique vigoureusement hindoue au Karnataka, tente de faire des incursions ailleurs dans le Sud du pays le plus peuplé du monde avec 1,4 milliard d'habitants.