Les autorités craignent un pic des arrivées à leur frontière avec la levée de cette mesure, connue sous le nom de "Title 42".
Pendant 90 jours, ils épauleront la police notamment en matière de surveillance. Et le porte-parole d'insister:
Le personnel militaire ne participera pas directement aux activités de maintien de l'ordre.
Le "Title 42" est une mesure liée à la pandémie de Covid-19, mise en place en 2020 sous l'administration de l'ex-président Donald Trump, permettant de refouler immédiatement les migrants dépourvus de visa, même les demandeurs d'asile potentiels. Elle expire le 11 mai.
Face à l'afflux de migrants clandestins, venus principalement d'Amérique centrale et du Sud, les Etats-Unis ont annoncé la semaine dernière une série de mesures.
La gestion des demandeurs d'asile ou réfugiés a été externalisée dans des centres en Colombie et au Guatemala. Le Canada et l'Espagne ont donné leur accord pour accueillir certains de ceux ayant reçu un feu vert dans ces centres, selon des responsables américains.
Le nouveau déploiement militaire a été critiqué par Jonathan Blazer de la puissante association américaine de défense des droits civiques ACLU (American Civil Liberties Union).
M. Biden devrait plutôt se consacrer à créer un système solide, efficace et humain pour contrôler et accueillir les personnes en quête de sécurité.
L'immigration est un sujet politiquement explosif aux Etats-Unis.
L'opposition républicaine attaque sans relâche Joe Biden, qu'elle accuse d'avoir transformé la frontière mexicaine en passoire.
Dès son entrée en fonctions, M. Biden a mis fin à la construction du mur que voulait Donald Trump à la frontière avec le Mexique.
Mais les arrivées de migrants se poursuivent sans qu'il ait pu réformer le système d'immigration, les républicains étant majoritaires à la Chambre.
Dès le 11 mai, c'est un autre article, "Title 8", qui sera appliqué,a récemment affirmé le ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas. Cet article prévoit des refoulements accélérés, assortis d'une interdiction de nouvelle entrée sur le territoire pendant cinq ans et de possibles poursuites pénales.
Durant l'exercice budgétaire achevé au 30 septembre 2022, quelque 2,4 millions de personnes ont été arrêtées à la frontière et la plupart ont été refoulées.
Les migrants, soucieux d'échapper à la pauvreté ou à la violence dans leurs pays d'origine, prennent souvent d'énormes risques pour entrer sur le sol américain.