Haïti prolonge l'état d'urgence, le port principal à l'arrêt

La rédaction
11:278/03/2024, vendredi
AFP
Un soldat inspecte les véhicules et les personnes à l'approche de l'aéroport de Port-au-Prince, en Haïti, le 6 mars 2024.
Crédit Photo : CLARENS SIFFROY / AFP
Un soldat inspecte les véhicules et les personnes à l'approche de l'aéroport de Port-au-Prince, en Haïti, le 6 mars 2024.

La situation a continué de se détériorer jeudi en Haïti, le port de la capitale se mettant à l'arrêt face à la recrudescence de la violence des gangs, qui a contraint les autorités de ce pays pauvre des Caraïbes à prolonger l'état d'urgence à Port-au-Prince.

Les bandes criminelles, qui contrôlent la majeure partie de la capitale ainsi que les routes menant au reste du territoire, s'en prennent depuis plusieurs jours aux sites stratégiques du pays en l'absence du Premier ministre contesté Ariel Henry, dont ils réclament la démission tout comme une partie de la population. Celui-ci est, selon les dernières nouvelles, bloqué à Porto Rico.


Le pays, actuellement sans président ni parlement, n'a connu aucune élection depuis 2016, et Ariel Henry, nommé par le président Jovenel Moïse juste avant son assassinat en 2021 aurait dû quitter ses fonctions début février.


Les autorités haïtiennes ont publié jeudi un
"arrêté instaurant l'état d'urgence sécuritaire sur toute l'étendue du département de l'Ouest",
qui comprend la capitale,
"pour une période d'un mois"
et décrété un nouveau couvre-feu nocturne jusqu'à lundi.

Caribbean Port Services S.A., l'opérateur du port de la capitale, a annoncé le même jour suspendre son activité en raison des
"troubles à l'ordre public",
citant des
"actes malicieux de sabotage et de vandalisme"
subis depuis le 1er mars.

Entretien entre Blinken et Henry pour une transition "urgente"


Antony Blinken a parlé avec le chef du gouvernement haïtien du
"besoin urgent d'accélérer la transition vers un gouvernement plus large et inclusif, qui comprenne bien plus de forces politiques, et qui ait l'ampleur nécessaire pour conduire le pays à travers une période électorale",
a indiqué Brian Nichols, haut responsable du département d'État, devant l'organisation Council of the Americas.

Le secrétaire d'État américain s'est également entretenu avec le président du Guyana Mohamed Irfaan Ali, qui assure la présidence tournante de la Communauté des Caraïbes (Caricom), avec lequel il a évoqué la
"diplomatie intensive"
menée par le groupe pour répondre à la crise en cours.

Brian Nichols a plaidé:


Nous devons urgemment en faire plus.

Il a déclaré que les
"proportions humanitaires"
du conflit
"appellent à une réponse internationale, de la même manière que la communauté internationale répond aux défis en Ukraine ou à Gaza".

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