Blinken: le coût des attaques israéliennes contre les civils à Gaza est "très élevé"

14:538/02/2024, jeudi
MAJ: 8/02/2024, jeudi
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Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken lors d'une conférence de presse à Tel Aviv, le 7 février 2024.
Crédit Photo : MARK SCHIEFELBEIN / POOL / AFP
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken lors d'une conférence de presse à Tel Aviv, le 7 février 2024.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré mercredi soir que le coût des attaques militaires israéliennes contre les civils dans la Bande de Gaza était "trop élevé", lors d'une conférence de presse qu'il a tenue en Israël en marge de sa tournée dans la région, la cinquième depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre la Bande de Gaza le 7 octobre 2023.

"Le bilan de l'attaque militaire israélienne contre les civils à Gaza est toujours très élevé, et lors de toutes mes visites, j'ai fait pression sur Israël pour qu'il fournisse une plus grande protection aux civils"
, a lancé le secrétaire d'État.

Selon lui, les États-Unis "
sont toujours déterminés à trouver une voie diplomatique et à assurer la sécurité de l'ensemble de la région, en particulier d'Israël".

Blinken a estimé que:


Les opérations israéliennes, intervenues en réponse à l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre, sont tout à fait justifiées.

Mais d'un autre côté, il a constaté que
"les civils de Gaza n'avaient rien à voir avec les événements du 7 octobre".

Concernant le processus de négociation entre Israël et le Hamas, Blinken a expliqué que Washington
"voit dans la réponse du Hamas un espace qui lui fait croire qu'il est possible de poursuivre les négociations et de parvenir à un
accord".

Il a souligné que les efforts déployés par les États-Unis à cet égard se concentreront sur le retour des détenus israéliens de Gaza.


À la question de savoir s'il était acceptable pour les États-Unis que le Hamas joue un rôle dans la gouvernance de Gaza, le ministre américain a répondu
"non".

La Maison Blanche avait annoncé il y a quelques mois que les États-Unis ne croyaient pas que le Hamas puisse participer au gouvernement de la Bande de Gaza à l'avenir, après la fin de la guerre avec Israël.


Les déclarations de Blinken interviennent peu de temps après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié les demandes du Hamas de conclure un accord d'échange de prisonniers de
"folles et inacceptables",
s'engageant à poursuivre les combats dans la bande de Gaza et à étendre les opérations militaires dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, frontalière avec l'Égypte.

À ce titre, Blinken a déclaré lors de la conférence de presse avoir
"proposé aux Israéliens des moyens d'assurer la protection des civils à Rafah, au sud de Gaza",
sans clarifier les détails ni la nature de ces propositions.

Mardi, le Hamas a annoncé qu'il avait livré sa réponse à l'Égypte et au Qatar concernant
"l'accord-cadre"
sur la proposition d'échange de prisonniers et un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza.

Un conseil ministériel israélien devrait discuter de la réponse du Hamas à la proposition, pour un accord de trêve à Gaza et l'échange de prisonniers, jeudi.


Tel Aviv estime qu'il y a environ 136 prisonniers israéliens à Gaza, alors qu'elle détient pas moins de 8 800 Palestiniens dans ses prisons, selon des sources officielles des deux parties, mais il n'y a aucune confirmation du chiffre définitif par les deux parties.


Depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice avec le soutien américain contre Gaza, qui a fait jusqu'à mercredi 27 708 martyrs et 67 147 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, selon les autorités palestiniennes, et a provoqué
"des destructions massives et une catastrophe humanitaire sans précédent",
selon les Nations Unies.

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