Gaza: Plusieurs morts suite à un raid israélien contre un véhicule de la police palestinienne à Rafah

Crédit Photo : SAID KHATIB / AFP

Des Palestiniens pleurant après avoir identifié les corps de leurs proches tués lors d'un bombardement israélien dans le sud de la bande de Gaza, à l'hôpital Al-Najjar de Rafah, le 10 février 2024.

Plusieurs membres de la police palestinienne, affiliés au ministère de l'Intérieur dirigé par le Hamas, ont été tués, ce samedi, dans une frappe aérienne israélienne contre un véhicule de police à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, la deuxième attaque de ce type en l'espace de quelques heures.

Citant des sources locales, un correspondant d'Anadolu a rapporté que plusieurs officiers de police palestiniens ont été tués dans la frappe aérienne.

Le ministère de la Santé n'a pas communiqué dans l'immédiat sur le nombre de victimes.

En début de journée, les forces israéliennes ont mené une attaque aérienne similaire contre un véhicule de police dans l'ouest de Rafah, causant la mort de trois policiers.

"Le responsable des services de sécurité de Rafah, Ahmed Al-Yaqoubi, son adjoint Ayman Al-Rantisi, et le chef du service des approvisionnements, Ibrahim Shtat, ont été tués lors d'une frappe aérienne israélienne visant leur véhicule dans le quartier de Tel Al-Sultan, à l'ouest de Rafah",

a indiqué un correspondant d'Anadolu.

Mardi, le bureau de presse de la police a déclaré qu'Israël avait tué six de ses membres

"en visant leur véhicule dans la zone de Khirbet Al-Adas, dans l'est de Rafah, alors qu'ils sécurisaient des camions d'aide".

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a ordonné à l'armée, vendredi, de lui soumettre un plan à deux volets : le premier pour évacuer les Palestiniens présents à Rafah, où vivent plus d'un million de personnes qui s'y sont réfugiées pour fuir la guerre, puis un plan pour venir à bout des derniers

"bataillons du Hamas."

Les Palestiniens se sont réfugiés à Rafah alors qu'Israël bombardait le reste de l'enclave, en réaction à l'attaque menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas. Les bombardements ont fait près de 28 000 morts côté palestinien, essentiellement des femmes et des enfants, en plus de provoquer des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.

L'offensive israélienne a entraîné le déplacement de 85 % de la population de Gaza à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

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