La Palestine appelle Washington à prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à la folie israélienne

Crédit Photo : Mahmud Hams / AFP

Des Palestiniens pleurant après avoir identifié les corps de leurs proches tués lors d'un bombardement israélien dans le sud de la bande de Gaza, à l'hôpital Al-Najjar de Rafah, le 8 février 2024.

La Palestine a exigé, samedi, que Washington prenne "des mesures sérieuses pour mettre fin à la folie israélienne", alors que Tel Aviv se prépare à envahir le gouvernorat de Rafah, dernier refuge des personnes déplacées dans la bande de Gaza.

C'est ce qui ressort d'une déclaration du porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina, publiée par l'agence de presse officielle Wafa.

Abu Rudeina a déclaré ce qui suit:

L'attaque israélienne contre la ville de Rafah (au sud de la bande de Gaza) et la tentative de déplacer les citoyens palestiniens n'exonèrent pas l'administration américaine de sa responsabilité.

Et d'ajouter:

"Ce que l'on attend de l'administration américaine, c'est de contraindre l'occupation à mettre fin aux massacres génocidaires qu'elle commet contre le peuple palestinien, dont le dernier s'est produit aujourd'hui dans la ville de Rafah, et au cours duquel 25 morts et des dizaines de blessés ont été signalés. Cela poussera la situation au bord du gouffre".

"L'administration américaine doit agir différemment et sérieusement pour mettre fin à cette folie israélienne, qui a conduit à l'expansion des zones de guerre dans la région et qui ouvre la voie à des guerres régionales continues"

, a-t-il poursuivi.

Le porte-parole de la Présidence palestinienne a également appelé le monde à s'unir pour mettre fin à cette agression israélienne et aux déplacements ainsi qu'à la

"cascade"

de sang palestinien.

L'armée israélienne prépare une opération militaire terrestre dans la zone surpeuplée de Rafah, dans le sud de l'enclave assiégée, dans le cadre de projets d'évacuation des habitants avant de lancer l'opération, ont rapporté vendredi les médias israéliens.

Rafah est le dernier refuge pour les déplacés dans la bande de Gaza. Elle abrite désormais plus de 1 400 000 Palestiniens, dont 1 300 000 personnes déplacées en provenance d'autres zones, selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza.

Depuis le début de l'attaque israélienne contre Gaza le 7 octobre, Israël a ordonné aux habitants du nord et du centre de Gaza d'évacuer vers la partie sud de l'enclave, ce qui a conduit à une surpopulation, particulièrement à Rafah.

Israël poursuit son offensive contre Gaza où au moins 28 064 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants, et 67 711 autres blessés depuis le 7 octobre, selon les autorités sanitaires palestiniennes.

Israël pilonne Gaza depuis l'attaque surprise du Hamas, qui a tué, selon Tel Aviv, près de 1 200 personnes.

L'offensive israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.

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