Gaza: La Türkiye présente à la réunion clé OCI-Ligue Arabe

La rédaction
18:1112/09/2024, Perşembe
MAJ: 12/09/2024, Perşembe
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Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, lors de la 162e réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, qui s'est tenue dans la capitale égyptienne, Le Caire, le 10 septembre 2024.
Crédit Photo : DHA / DHA
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, lors de la 162e réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, qui s'est tenue dans la capitale égyptienne, Le Caire, le 10 septembre 2024.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, participera vendredi à la réunion élargie du Groupe de contact de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et de la Ligue arabe, qui se tiendra à Madrid, capitale de l'Espagne.

Selon des sources diplomatiques, la réunion, qui aura une participation plus large que celle de la précédente réunion de Madrid, verra la participation de Fidan, des ministres des Affaires étrangères du Groupe de contact OCI-Ligue arabe, ainsi que du ministre des Affaires étrangères de Norvège, Espen Barth Eide, de la ministre des Affaires étrangères de Slovénie, Tanja Fajon, du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, du haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, ainsi que des représentants du Nigeria et de l'Irlande.


Les discussions porteront sur la fin des attaques israéliennes contre Gaza et la Palestine occupée par un cessez-le-feu urgent et durable, la reconnaissance de la Palestine en tant qu'État, et la relance du processus de solution à deux États.

Dans le cadre de la réunion, les ministres des Affaires étrangères du Groupe de contact OCI-Ligue arabe et d'autres représentants devraient également être reçus par le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.


Hakan Fidan, présent sur tous les dossiers sensibles


La Türkiye se concentre sur la mise en place d'un cessez-le-feu à Gaza, l'acheminement ininterrompu de l'aide humanitaire et la prise des mesures nécessaires pour avancer vers une solution à deux États.


Dans cet esprit, le ministre Fidan mène depuis longtemps une intense activité diplomatique.


Lors de la réunion de Madrid, Fidan devrait évaluer avec ses homologues les mesures pouvant être prises pour atteindre ces objectifs.


Il est prévu que Fidan aborde des sujets tels que l'accroissement de la pression internationale sur Israël, la participation davantage de pays à l'affaire portée devant la Cour internationale de justice, l'adhésion de la Palestine à l'ONU et sa reconnaissance par un plus grand nombre de pays, le soutien au processus de réconciliation entre Palestiniens, ainsi que la poursuite des aides humanitaires et des contributions à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.

Le Groupe de contact OCI-Ligue arabe


Lors du sommet extraordinaire conjoint de l'OCI et de la Ligue arabe, organisé à Riyad, capitale de l'Arabie saoudite, le 11 novembre 2023, huit pays, dont la Türkiye, ainsi que les secrétaires généraux des deux organisations, ont été mandatés
"pour engager des initiatives internationales au nom de tous les États membres afin de mettre fin à la guerre à Gaza et de lancer un véritable processus politique en vue d'un paix durable et complète."

Dans ce cadre, le Groupe de contact OCI-Ligue arabe, constitué au niveau ministériel, a mené des initiatives conjointes, notamment à Londres, Paris, New York, Washington, Ottawa, Oslo et Madrid, pour stopper les attaques contre Gaza, avec la participation du ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

Le Groupe de contact, agissant dans une optique de prise en charge régionale du conflit israélo-palestinien, poursuit ses efforts pour arrêter la guerre à Gaza et parvenir à une solution à deux États.


L'occasion d'unir le monde musulman


La participation de la Türkiye au Groupe de contact Ligue arabe-OCI intervient après son retour à la table de la Ligue arabe, lors du 162e sommet qui s'est déroulé le 10 septembre. Durant cette réunion, Hakan Fidan a immortalisé la position de la Türkiye concernant la Palestine et la mosquée al-Aqsa.


La veille de cette réunion, la brutalité israélienne à Gaza a déjà causé la mort de plus de 41 000 Palestiniens en onze mois de massacres. Comme notre rédaction le rappelait le 9 septembre, si les musulmans voulaient, la situation à Gaza pourrait se résoudre en 5 jours.


Une action concertée des pays musulmans pourrait effectivement mettre fin à cette brutalité rapidement. Parmi les mesures possibles, rationnelles, envisageables et surtout efficaces à mettre en place, la rédaction de
Yeni Safak proposent de paralyser Israël par les airs, les mers et la terre.

  • Paralyser le commerce maritime
    par le blocage des navires vers et depuis les ports israéliens,
  • Paralyser le transport aérien
    en fermant les espaces aériens,
  • Boucler les frontières terrestres d'Israël.

Ces propositions de Yeni Safak, une fois mises en œuvre isoleraient totalement Israël et lui couperaient l’accès aux marchés internationaux.

Une telle décision, soutenue par les 57 membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), pourrait interrompre le commerce israélien et affaiblir son économie. De plus, les pays musulmans pourraient fermer leur espace aérien aux vols israéliens, isolant ainsi Israël et limitant son accès aux munitions et fournitures nécessaires.


L’impact de telles mesures pourrait être significatif, comme l’a montré l’effet des blocages imposés par les Houthis au Yémen, qui ont réduit le commerce à travers le canal de Suez de 85 %. L’Égypte et l’Arabie Saoudite, par leur position stratégique en mer Rouge, jouent un rôle crucial et pourraient renforcer la pression sur Israël.

La Türkiye a déjà pris des mesures en suspendant tout commerce avec Israël depuis mai 2024, servant de modèle pour d’autres pays musulmans. La solidarité et la coopération entre les nations islamiques pourraient être la clé pour mettre fin au génocide à Gaza et instaurer un cessez-le-feu.


De plus, un sondage mené par le Centre arabe de Washington DC (ACW) en coopération avec le Centre arabe de recherche et d'études politiques (ACRPS), démontre que l'opinion publique arabe est fortement opposée à toute normalisation avec Israël. En effet, 89 % des personnes interrogées dans 16 pays arabes sont soit carrément hostiles, soit profondément sceptiques quant à la normalisation des relations avec Israël.


149 pays reconnaissent la Palestine


Les pays opposés aux attaques israéliennes, qui s'apparentent à un génocide, soutiennent que la seule voie pour contrecarrer la politique d'occupation étouffante menée par Israël depuis des décennies, à l'origine des événements du 7 octobre, est la solution à deux États.


Récemment, le nombre de pays ayant reconnu l'État de Palestine est passé à 149, avec les adhésions de la Norvège, de l'Irlande, de la Slovénie et de l'Espagne.

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a invité les ministres des Affaires étrangères des pays du Groupe de contact à Madrid le 29 mai pour marquer la reconnaissance de la Palestine par l'Espagne. Lors de cette visite, des discussions ont eu lieu sur la fin de la violence à Gaza et la mise en œuvre de la solution à deux États.


L'Espagne, en raison de ses liens historiques avec les pays islamiques et de son rôle clé dans la Conférence de Madrid de 1991, considérée comme un jalon pour la mise en œuvre de la solution à deux États, ainsi que de l'anniversaire de l'Accord de paix d'Oslo, signé entre la Palestine et Israël le 13 septembre 1993, revêt une importance particulière dans le cadre de cette réunion.


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