Plus de 55.000 personnes fuient une ville du Soudan en proie aux combats, selon l'ONU

15:273/07/2024, Çarşamba
MAJ: 3/07/2024, Çarşamba
AFP
Des personnes fuyant la ville de Singa, capitale de l'État de Sennar au sud-est du Soudan, arrivent à Gedaref, dans l'est du pays déchiré par la guerre, le 1er juillet 2024.
Crédit Photo : AFP /
Des personnes fuyant la ville de Singa, capitale de l'État de Sennar au sud-est du Soudan, arrivent à Gedaref, dans l'est du pays déchiré par la guerre, le 1er juillet 2024.

Plus de 55 000 personnes ont fui la ville de Sinja, dans le sud-est du Soudan, alors que les combats font rage entre les forces paramilitaires et l'armée, selon un rapport du Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

Le rapport a été publié lundi, deux jours après que les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé avoir capturé une base de l'armée à Sinja, la capitale de l'État de Sennar, où des témoins ont fait état de combats et de la fuite de milliers de personnes.


"Plus de 55 400 personnes fuient la ville de Sinja alors que les combats entre l'armée et les FSR s'étendent à la ville",
a déclaré l'OCHA sur X.

"Les personnes fuyant la ville de Sinja sont arrivées dans les États de Gedaref, du Nil Bleu, du Nil Blanc et de Kassala"
, a ajouté cet organisme.

L'OCHA a indiqué que des groupes humanitaires à Gedaref, près de la frontière orientale du Soudan avec l'Éthiopie,
"ont commencé à préparer l'arrivée"
des personnes fuyant Sennar. Mais Gedaref accueille déjà plus de 600 000 déplacés, selon les Nations unies.

L'OCHA, citant des médias et des sources locales, a déclaré que des hommes armés
"comprenant apparemment des membres des FSR, ont saccagé et pillé des maisons et des magasins et ont occupé des bâtiments gouvernementaux"
à Sinja.

L'État de Sennar, qui abrite plus d'un million de déplacés, relie le centre du Soudan au sud-est, contrôlé par l'armée, où des centaines de milliers d'autres déplacés ont trouvé refuge.


Une guerre oppose depuis avril 2023 l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux FSR de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.

Quatorze mois de conflit au Soudan ont fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de neuf millions de Soudanais.


Les deux belligérants ont été accusés de crimes de guerre pour avoir visé délibérément des civils et bloqué l'aide humanitaire.


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