Interrogée ce mercredi sur la convocation judiciaire de la cheffe de file des parlementaires Insoumis, Prisca Thevenot a invoqué la "séparation des pouvoirs".
Pour rappel, Mathilde Panot, la cheffe des députés du groupe La France insoumise (LFI), a annoncé mardi être convoquée par la police suite à un communiqué de son groupe.
Cette convocation fait partie d'une enquête pour apologie du terrorisme initiée après la publication d'un communiqué datant du 7 octobre 2023, jour d'une attaque par le Hamas contre Israël. Le texte en question a suscité la controverse pour ne pas avoir désigné le Hamas comme une organisation terroriste.
La convocation de Panot par la police intervient dans un contexte de tension accrue autour des questions de liberté d'expression et de représentation politique en France.
Raphaël Glucksmann, tête de liste du parti socialiste et de Place publique aux élections européennes, a exprimé son désaccord mercredi sur la gestion des différends politiques par les tribunaux.
En vue du scrutin européen prévu pour le 9 juin, il a ajouté:
Combattons les dérives, mais politiquement.
Le député LFI Éric Coquerel a également réagi, arguant que la convocation de Panot par un procureur était davantage une critique de l'analyse politique de LFI sur le conflit israélo-palestinien qu'une affaire légitime de justice.
À droite et à l'extrême droite, la situation est perçue différemment. Sébastien Chenu, député du Rassemblement national (RN), et Jean-Philippe Tanguy ont tous deux critiqué LFI, tout en soulignant qu'il est inapproprié de régler ces questions en justice, surtout en période électorale.