Crédit Photo : BERTRAND GUAY / AFP
La présidente du groupe parlementaire de l'Assemblée nationale de La France Insoumise (LFI) et de la coalition de gauche NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) Mathilde Panot, à Paris le 15 septembre 2023.
La présidente du groupe LFI (La France Insoumise) à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, est convoquée par la police judiciaire de Paris dans le cadre d'une enquête ouverte pour "apologie du terrorisme", a-t-elle annoncé mardi dans un communiqué de presse.
"J'alerte solennellement sur cette instrumentalisation grave de la justice visant à bâillonner des expressions politiques"
, écrit la députée de gauche, qui souligne que
"cette convocation intervient à la suite d'une longue liste d'autres tentatives de faire taire les voix en faveur de la paix".
Dans son écrit, l'élue ne manque pas de mentionner notamment
"l'annulation de deux conférences de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan"
, la
"convocation pour apologie du terrorisme de Rima Hassan et de plusieurs personnalités engagées jusqu'aux étudiants de l'EHESS",
la
"condamnation à un an de prison avec sursis du secrétaire départemental de la CGT du Nord pour un tract pour la paix"
ou encore la
"tentative d'interdire jusqu'à la dernière minute la manifestation du dimanche 21 avril contre le racisme et l'islamophobie et pour la protection de tous les enfants".
"C'est donc la première fois dans toute l'histoire de la Cinquième République qu'une Présidente d'un groupe d'opposition à l'Assemblée nationale est convoquée pour un motif aussi grave sur la base d'accusations fallacieuses"
, poursuit le communiqué de presse, qui précise par ailleurs que la dite
"convocation se fonde sur une communication officielle du groupe datant du 7 octobre".
Et de conclure:
"Nous ne nous tairons pas. Aucune convocation, aucune intimidation de quelque nature que ce soit ne nous empêchera de protester contre le génocide en cours contre le peuple palestinien. J'appelle tout un chacun à prendre conscience de la mesure des atteintes alarmantes contre la liberté d'opinion et contre la démocratie".
Pour rappel, si Mathilde Panot bénéficie évidemment de l'immunité parlementaire liée à sa fonction, cette protection n'est pas systématique et dépend des circonstances dans lesquelles sont intervenus les faits incriminés et peut être levée sur décision du Bureau de l'Assemblée Nationale.
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