France: Le personnel d'un lycée parisien en grève contre "la politique islamophobe du gouvernement"

Interrogé sur la radio France Inter au sujet de l’interdiction de l’abaya à l'école, l’ancien Premier ministre français, Lionel Jospin, qui avait été battu par Jean-Marie Le Pen, au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, a expliqué que s’il n’avait pas pris d’interdiction quand il était ministre de l’Éducation en 1989, c’est parce qu’”il n’y avait pas eu le 11 septembre“. Il a ainsi directement, sans détour, traité de terroristes les jeunes filles qui ont choisi de porter une robe longue.

Le député de la France Insoumise (LFI), David Guiraud, a déclaré sur une émission de la chaîne d’information française BFMTV concernant le port de l’abaya (une robe traditionnelle moyen-orientale adoptée par de jeunes musulmanes en France) qu’"il n’appartient pas à l’Etat de décréter ce qui est un vêtement religieux et ce qui ne l’est pas".

L’abaya, habit traditionnel porté par les femmes musulmanes, notamment au moyen orient, sera désormais interdit aux écolières fréquentant les établissements éducatifs français.

Le couperet est finalement tombé dimanche soir, sans grande surprise: l’abaya va être interdite dans les établissements scolaires français dès la rentrée prévue le 4 septembre prochain.

L’annonce faite dimanche soir par le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, de l’interdiction du port de l’abaya en milieu scolaire, n’en finit plus d’inquiéter les principales concernées.

Le nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, a considéré, dans un entretien donné au journal quotidien de la presse nationale française, que le port de l’abaya à l’école est destiné à "tester la résistance de la République".

La France, qui recense une augmentation des "atteintes à la laïcité" en milieu scolaire, de l’ordre de 150% sur un an, inclut dans son comptage le port d’abayas.