Thales est soupçonné d'avoir usé de corruption pour obtenir un marché de rénovation d'avions de chasse Mirage-2000 en Inde, rapporte le quotidien Les Échos.
Selon une source proche du dossier, l’enquête porte sur des soupçons de corruption d'argent public étranger et de blanchiment de cette infraction, indique Les Échos.
New Delhi avait conclu en 2011 avec Paris un contrat de modernisation de sa flotte de 51 Mirage-2000, estimé à près de de 2,4 milliards de dollars (1,6 milliards d’euros) remporté le 29 juillet 2011 par Thales, mais aussi par Dassault (actionnaire principal de Thales avec l’État français).
Il réclame au groupe d’armement onze millions d’euros pour solder ce qui lui aurait été promis en contrepartie de son aide pour décrocher en Inde le marché de rénovation d’avions de chasse Mirage-2000.
Bhandari assure que Thales aurait remporté le contrat de rénovation un mois après la conclusion d'un accord oral pour sa rémunération, lors d'une visite à Paris -en juin 2011- auprès de hauts responsables de Thales.
Le 28 octobre 2022, Sanjay Bhandari a été débouté par le Tribunal de commerce de Nanterre. Mais selon Radio France, le PNF a tout de même ouvert une enquête pour vérifier si les circuits de financement qu’il décrit dans sa plainte ne correspondent pas à des commissions occultes.
Pour rappel, des juges d'instruction financiers parisiens enquêtent depuis juin 2021 sur les conditions de la vente en septembre 2016 de 36 Rafale par la France à l'Inde, pour un montant de 7,8 milliards d'euros.