L'ancien Premier ministre britannique, Boris Johnson.
L'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé Paris et Londres à autoriser dès lundi l'Ukraine à utiliser les missiles à longue portée qu'ils lui ont cédés pour viser le territoire russe, comme les États-Unis l'ont fait dimanche.
"Il fallait le faire il y a 18 mois"
, a toutefois estimé Boris Johnson, commentant le revirement extrêmement tardif de Washington. Kiev réclamait de longue date aux Etats-Unis de lui permettre d'utiliser ces missiles d'une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres pour frapper le territoire russe.
La décision par Washington d'autoriser l'Ukraine à utiliser ces missiles intervient à deux mois du retour au pouvoir de Donald Trump, très critique sur l'aide américaine à l'Ukraine et après l'entretien du chancelier allemand Olaf Scholz avec le président russe.
"Nos gouvernements français, britannique doivent dire aujourd'hui qu'on donne la permission pour utiliser les (missiles à longue portée français) Scalp (...) et les (missiles britanniques équivalents) Storm Shadow (...) contre les bases russes en territoire russe",
a lancé lundi M. Johnson, qui s'exprimait en français sur la radio France Inter.
Alors que Donald Trump entend mettre fin à la guerre en Ukraine rapidement après son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier prochain, Boris Johnson a en outre estimé que ce serait une
"humiliation"
pour l'Occident si le président élu américain commençait son mandat en acceptant une paix pour l'Ukraine aux conditions du président russe Vladimir Poutine.
"Je me demande comment un type comme Donald J. Trump peut inaugurer son mandat par une capitulation, par une humiliation pour l'Ouest, pour l'Otan, et pour lui-même, s'il donnait la possibilité à Poutine de vaincre l'Ukraine"
, a-t-il commenté.
Une paix aux conditions du Kremlin
"serait un désastre pour le monde, pour l'Europe et bien sûr pour l'Amérique"
car Vladimir Poutine resterait ensuite
"dans une position de menacer le reste de l'Ukraine à perpétuité"
, a-t-il ajouté.
Selon lui, l'obtention d'un accord de paix doit nécessairement s'accompagner de garanties de sécurité pour Kiev.
"Il faut absolument donner de la clarté aux Ukrainiens. Parce que le problème avec l'Ukraine, c'est qu'on ne sait pas ce que c'est: est-ce un pays tampon ou est-ce que c'est une partie de l'Occident ?"
, s'est-il également expliqué.
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