France: heurts entre la police et des lycéens manifestant leur soutien à la Palestine

17:1715/05/2024, Çarşamba
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Cinq lycéens ont été interpellés, deux d'entre eux, âgés de 16 et 18 ans, ont été placés en garde à vue pour violences, outrage et rébellion.
Crédit Photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Cinq lycéens ont été interpellés, deux d'entre eux, âgés de 16 et 18 ans, ont été placés en garde à vue pour violences, outrage et rébellion.

La tension était palpable ce mardi matin devant le lycée Maurice Genevoix de Montrouge (Hauts-de-Seine), où un rassemblement en faveur du peuple palestinien a dégénéré en affrontements avec la police.

Des échauffourées ont éclaté lorsque des lycéens ont tenté de bloquer l'accès à l'établissement avec des poubelles, brandissant un drapeau palestinien et scandant des slogans pour un cessez-le-feu à Gaza.


Peu après, la situation a rapidement dérapé avec des jets de mortiers d'artifice et des confrontations directes avec les forces de l'ordre.



L'intervention policière a été perçue comme particulièrement brutale par certains spectateurs, notamment des enseignants de l'établissement qui, sur les réseaux sociaux, ont dénoncé une
"réponse policière violente".

Cinq lycéens ont été interpellés, deux d'entre eux, âgés de 16 et 18 ans, ont été placés en garde à vue pour violences, outrage et rébellion. Malgré la tension, aucun policier n'a été blessé durant ces incidents.


La maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, a rapidement exprimé son soutien aux jeunes interpellés. Par voie d'un communiqué, elle a souligné l'importance de leur action pacifique et a appelé à leur libération rapide. L'élue a déclaré:


Je leur apporte mon soutien. Je souhaite que cette action pour la paix ne soit pas sanctionnée.

Selon la presse, en fin de journée, un nouveau rassemblement a eu lieu devant le commissariat pour demander la libération des jeunes toujours en garde à vue.

Pour rappel, Israël poursuit, depuis octobre 2023, ses bombardements indiscriminés sur la Bande de Gaza, alors que l'attention internationale s'est dernièrement tournée sur le conflit entre Tel Aviv et Téhéran.


Depuis plus de six mois, Israël mène une guerre dévastatrice dans l'enclave palestinienne, qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures.


En raison de la guerre et des restrictions israéliennes, la population gazaouie, particulièrement celle des districts de Gaza et du nord de l'enclave palestinienne, est au bord de la famine, tandis qu'une grave pénurie de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant frappe ce territoire à la suite du siège total imposé par Israël.


Le conflit a provoqué le déplacement d'environ deux millions de Palestiniens à l'intérieur de la Bande de Gaza, soumise au blocus israélien depuis 17 ans.


Pour rappel, pour la première fois depuis sa fondation en 1948, l'État d'Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, pour son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza
.

Un arrêt rendu le 26 janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.


Dans ce contexte, malgré les réactions internationales, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a annoncé le lancement une offensive militaire contre la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de déplacés internes palestiniens sont réfugiés.


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