
La Cour de cassation, la plus haute juridiction judiciaire française, rend mercredi après-midi sa décision concernant des accusations de viol contre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, un poids-lourd du gouvernement.
La confirmation du non-lieu déjà prononcé en appel mettrait définitivement hors de cause cet ancien fidèle de l'ex-président Nicolas Sarkozy.
La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, 52 ans, accuse depuis 2017 M. Darmanin de l'avoir violée en 2009.
Lors de l'audience, non publique, devant la Cour de cassation, le rapporteur et l'avocat général ont conclu au rejet du recours de la plaignante, selon deux sources proches du dossier.
Mais la Cour peut aussi ordonner une nouvelle audience à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris pour examiner le non-lieu.
Selon elle, M. Darmanin lui avait fait miroiter lors d'une soirée à Paris son possible appui et demandé en échange une relation sexuelle.
Après des enquêtes classées à trois reprises, Mme Patterson-Spatz avait obtenu à l'été 2020 la désignation d'une juge d'instruction.
Une habitante de Tourcoing (nord) avait aussi accusé M. Darmanin de l'avoir contrainte à des relations sexuelles en échange d'un logement et d'un emploi, mais l'enquête a été classée en 2018.
Des organisations et militantes féministes avaient mené de nombreuses manifestations contre le ministre de l'Intérieur à la suite de ces accusations, mais le dossier a depuis largement disparu du devant de la scène.









