- 25.11.2024, lundi
- 16:46
Une personne pleurant les corps des membres de la famille Nofal, tués lors d'un bombardement israélien, le 10 janvier 2024 à l'hôpital al-Najar de Rafah, dans la bande de Gaza.
Le Premier ministre espagnol a exhorté, mercredi, les pays occidentaux à reconnaître l'État de Palestine "une bonne fois pour toutes".
"Et jusqu'à ce que ce jour arrive, nous devons affirmer clairement et avec passion que la population palestinienne ne peut pas payer pour les actes terroristes du Hamas",
a déclaré Pedro Sanchez aux diplomates, lors de la huitième conférence des ambassadeurs à Madrid.
Le chef du gouvernement espagnol a ajouté qu'il était conscient de l'énorme souffrance qui règne à Gaza et qui, selon lui, n'a fait qu'empirer au cours des trois derniers mois.
Le nombre de victimes civiles est insoutenable.
Sanchez a affirmé que le premier objectif de la communauté internationale devait être de faciliter l'instauration d'un cessez-le-feu immédiat et permanent.
Une fois les violences terminées, les nations devraient organiser une conférence de paix et proposer une
"solution sérieuse, juste et crédible basée sur deux États"
, a-t-il ajouté.
"Comme vous l'avez déjà entendu, il s'agit moins de deux États que d'un seul, car Israël est déjà un État internationalement reconnu, ce qui n'est pas le cas de la Palestine pour de nombreuses nations occidentales"
, a déclaré Sanchez.
Il a également fait part de son souhait de voir les deux États cohabiter dans
"la paix et la sécurité".
Lorsque Sanchez a formé l'actuel gouvernement en novembre, il a promis que l'Espagne s'efforcerait de faire pression sur l'UE pour qu'elle reconnaisse la Palestine.
Toutefois, si l'UE ou d'autres pays refusaient de le faire, il a déclaré que l'Espagne reconnaîtrait unilatéralement l'État de Palestine au cours de la législature actuelle.
Ces déclarations ont provoqué une rupture diplomatique entre l'Espagne et Israël, ce dernier ayant rappelé son ambassadeur en Espagne pendant plusieurs semaines.
Toutefois, l'ambassadrice Rodica Radian-Gordon serait revenue à Madrid cette semaine.
Son retour intervient quelques jours après que le nouveau ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé que Radian-Gordon reprendrait son poste parce qu'Israël a constaté
"un changement positif"
dans la position de Madrid à l'égard de la Palestine et d'Israël.
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