Le roi saoudien Salman bin Abdulaziz.
Le Conseil des ministres saoudien a appelé, mardi, la communauté internationale à activer des mécanismes pour demander des comptes au gouvernement israélien concernant ses "violations dans la bande de Gaza".
C'est ce qui ressort d'une session du Conseil, présidée par le roi Salman bin Abdulaziz, dans la capitale, Riyad, selon l'agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le ministre saoudien de l'Information, Salman al-Dosari, a expliqué:
Le Conseil est revenu sur les développements régionaux et internationaux, en particulier l'évolution de la situation dans les territoires palestiniens.
Le Conseil des ministres saoudien a exprimé son
"rejet catégorique des déclarations israéliennes concernant le déplacement de la population de Gaza, la réoccupation de la bande et la construction de colonies"
.
Le Conseil a, également, souligné
"l'importance des efforts concertés de la communauté internationale pour activer ces mécanismes contre les violations israéliennes continues des règles de la légitimité internationale et du droit humanitaire"
.
Cette annonce intervient au lendemain de la visite du secrétaire d'État américain, Antony Blinken, en Arabie saoudite, en provenance des Émirats arabes unis, dans le cadre d'une tournée dans la région qui a compris la Türkiye, la Jordanie, le Qatar et Israël. Blinken devrait se rendre en Cisjordanie et en Égypte.
Début janvier, les ministres israéliens de la sécurité nationale et des finances, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, ont annoncé leur soutien au
"déplacement volontaire des Palestiniens"
de la Bande de Gaza.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a réagi, dans un communiqué, soulignant que les déclarations des dirigeants israéliens sur le déplacement de la population de la Bande de Gaza n'étaient
"que des fantasmes qui ne sauraient se concrétiser", et a appelé la communauté internationale à "intervenir pour y faire face"
.
L'armée israélienne a intensifié ses opérations militaires à Gaza, depuis le 7 octobre dernier, faisant jusqu'à mercredi 23 210 morts et 59 167 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, outre la destruction de la quasi-totalité des infrastructures et un désastre humanitaire sans précédent, selon les autorités de la Bande de Gaza et l'Organisation des Nations Unies.
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