Des pluies diluviennes se sont abattues pendant plusieurs heures samedi soir vers 22H30 locales (15H30 GMT) dans les districts d'Agam et Tanah Datar, dans l'ouest de l'île de Sumatra, provoquant des crues subites et des coulées de lave froide provenant du mont Marapi, un volcan de l'île.
Dans la nuit de dimanche à lundi, Ilham Wahab, porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes de Sumatra Ouest a déclaré:
Nous avons enregistré 37 victimes mortes... Mais depuis ce matin (lundi), le chiffre a encore augmenté, atteignant 41 morts.
La lave froide est un magma formé par les diverses matières qui composent les parois d'un volcan: cendres, sable et roches. Sous l'effet de la pluie, celles-ci peuvent se mélanger et couler le long du cratère.
Les autorités ont envoyé des sauveteurs à bord de canots pneumatiques à la recherche des victimes disparues et pour transporter les gens vers des abris. Le gouvernement local a mis en place des centres d'évacuation et des postes d'urgence dans plusieurs zones des districts d'Agam et de Tanah Datar.
Dans le district d'Agam, dont la population dépasse les 500.000 personnes, ce sont des dizaines de maisons et d'édifices publics qui ont subi des dégâts, selon l'agence locale de gestion des catastrophes. Dans celui de Tanah Datas, où résident environ 370.000 habitants, l'Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB) avait indiqué dimanche que 84 habitations, 16 ponts et deux mosquées avaient été endommagés, ainsi que 20 hectares de rizières.
Les rescapés ont raconté l'horreur qu'ils ont ressentie lorsque les inondations et les éboulements ont commencé.
Il faisait nuit noire, alors j'ai utilisé mon téléphone portable comme lampe de poche. La route était boueuse, alors j'ai crié 'Dieu, aie pitié!' encore et encore.
En 2022, environ 24.000 personnes avaient été évacuées et deux enfants avaient été tués dans des inondations sur l'île de Sumatra, les défenseurs de l'environnement accusant la déforestation engendrée par l'exploitation forestière d'avoir aggravé la catastrophe.