Emmanuel Macron, Giorgia Meloni et Pedro Sánchez condamnent le ciblage de la FINUL par l'armée israélienne

09:4512/10/2024, samedi
MAJ: 12/10/2024, samedi
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Des véhicules de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent à Marjeyoun, dans le sud du Liban, le 11 octobre 2024, dans le cadre de la guerre entre le Hezbollah et Israël.
Crédit Photo : AFP / AFP
Des véhicules de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent à Marjeyoun, dans le sud du Liban, le 11 octobre 2024, dans le cadre de la guerre entre le Hezbollah et Israël.

Le président français, Emmanuel Macron, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le chef du Gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, ont condamné vendredi le ciblage de la FINUL par l'armée israélienne.

"En tant que pays contributeurs de longue date à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et partenaires du Liban et d'Israël, nous, dirigeants de la France, de l'Italie et de l'Espagne, condamnons le récent ciblage de la FINUL par les Forces de défense israéliennes",
lit-on dans une déclaration commune des trois dirigeants européens, publiée par l'Élysée et consultée par Anadolu.


"Nous exprimons notre indignation après que plusieurs Casques bleus ont été blessés à Naqoura. Ces attaques constituent une grave violation des obligations d'Israël en vertu de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies et au titre du droit international humanitaire'',
affirment Emmanuel Macron, Giorgia Meloni et Pedro Sánchez.

Et d'ajouter :


Ces attaques sont injustifiables et doivent cesser immédiatement.

"Nous comptons sur l'engagement d'Israël à assurer la sécurité des missions des Nations Unies et des missions bilatérales de maintien de la paix au Liban, ainsi que celles des organisations internationales actives dans la région'',
souligne la déclaration commune.

Les trois dirigeants européens ont appelé également
"à un cessez-le-feu immédiat ainsi qu'à la mise en œuvre complète de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies par toutes les parties, seule voie permettant aux déplacés israéliens et libanais de retourner chez eux en toute sécurité''.

Ils ont en outre réitéré leur engagement en faveur
"de la mise en œuvre complète de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi qu'au sein de la FINUL, dont la contribution à la cessation des hostilités sera déterminante''.

La FINUL a déclaré plus tôt ce jour que deux Casques bleus sri-lankais avaient été blessés par des tirs de l'armée israélienne près de la frontière avec Israël.


Déjà la veille (jeudi), la FINUL a indiqué par voie de communiqué que l'armée israélienne avait bombardé de manière répétée son quartier général (QG) à Naqoura ainsi que plusieurs autres positions aux alentours.


Le communiqué ajoute que deux Casques bleus indonésiens ont été blessés par un tir de char Merkava de l'armée israélienne sur une tour d'observation du QG de la force onusienne à Naqoura, dans le sud du Liban.


Cette attaque contre la FINUL - qui a 10 000 soldats déployés dans le sud du Liban - a provoqué un tollé international, Rome évoquant de possibles
"crimes de guerre''.

Vendredi de nouveau, la FINUL a rapporté que son QG a
"subi des explosions pour la deuxième fois en 48 heures près d'une tour d'observation'' et ‘'deux Casques bleus ont été blessés''.

La force onusienne ajoute que des
"chars israéliens se sont avancés''
et
"un bulldozer de l'armée israélienne a fait tomber des pans de mur de protection''
d'une position de la FINUL dans le village libanais de Labbouné (sud).

Le 11 août 2006, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté à l'unanimité de ses 15 membres la résolution n° 1701, qui prévoit entre autres la cessation complète des hostilités entre le Liban et Israël, et l'établissement, entre la Ligne bleue (séparant le Liban et Israël) et le fleuve Litani, d'une zone d'exclusion de tous personnels armés, biens et armes autres que ceux déployés dans la zone par le Gouvernement libanais et les forces de la FINUL.


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