Mes enfants sont mon pouvoir secret pour travailler et vivre.
Paetongtarn, âgée de 36 ans, a accouché lundi de son deuxième enfant, un garçon nommé Prutthasin Sooksawas, et surnommé "Thasin".
Mais une enquête publiée mercredi par l'institut Nida l'a placée en deuxième position derrière Pita Limjaroenrat, l'autre figure de proue de l'opposition, sous la bannière du parti réformiste Move Forward.
Pheu Thai reste le parti préféré des électeurs sondés, mais l'écart avec Move Forward 38% contre 34% s'est considérablement réduit il culminait à 32 points mi-mars, d'après la même source.
Paetongtarn est la dernière incarnation de la richissime famille Shinawatra, dont le patriarche Thaksin, son père, Premier ministre entre 2001 et 2006 aussi populaire que controversé, continue d'animer la vie politique bien qu'en exil pour échapper à une condamnation pour corruption.
Elle n'a pas exclu la possibilité de former un gouvernement de coalition pour déloger du pouvoir le camp conservateur pro-armée, incarné par le Premier ministre sortant Prayut Chan-O-Cha, arrivé au pouvoir en 2014 à la suite d'un coup d'Etat. Elle a rappelé:
Je suis ouverte aux partis qui vont soutenir nos politiques et nos conditions.
Le système électoral complexe, jugé favorable aux intérêts des militaires, contraint Pheu Thai à remporter une large majorité à l'Assemblée nationale.
La naissance de "Thasin" a ravivé les rumeurs autour d'un retour en Thaïlande de Thaksin, 73 ans, qui a tweeté lundi qu'il voulait s'occuper de ses sept petits-enfants.
Les Shinawatra restent une référence politique clivante, vénérés dans les régions rurales du Nord, mais honnis par les élites militaro-royalistes de Bangkok.
Thaksin et sa soeur Yingluck, Premier ministre entre 2011 et 2014, ont tous les deux été renversés par un coup d'Etat.