- 15.11.2024, vendredi
- 08:06
Crédit photo: AA
Après les séismes du 6 février qui ont frappé le sud de la Türkiye, Zeliha Babayigit, une infirmière passionnée d'animaux vivant à Malatya, a décidé de s'occuper des oiseaux sans abri.
Un bon nombre de perruches, dont les propriétaires sont décédés ou se sont échappés de leurs cages dans des bâtiments effondrés après les tremblements de terre, ont été retrouvées dans les rues et amenées à la direction provinciale des services familiaux et sociaux de Malatya, où elles bénéficient des soins et de l'attention de Zeliha Babayigit, qui travaille comme infirmière dans l'institution.
Au détour de ses principales tâches quotidiennes, elle discute avec les oiseaux, leur donne de la nourriture et de l'eau, ou encore nettoie leurs cages. Selon Zeliha Babayigit, les animaux dont elle s'occupe sont autant affectés par les tremblements de terre que des millions de personnes.
"En fait, pendant le tremblement de terre, mes chats m'ont réveillé quelques secondes avant en tapant des pattes et en faisant des bruits. Je n'ai pas pensé qu'il s'agissait d'un tremblement de terre, j'ai plutôt pensé que quelque chose n'allait pas chez eux"
, a confié l'infirmière.
"Ensuite, dès que ça a commencé à trembler, j'ai pensé que c'était comme n'importe quel autre petit tremblement de terre. Lorsque le rythme du tremblement s'est accéléré, j'ai serré un seul de mes chats dans mes bras (...) Une fois le tremblement de terre terminé, j'ai pris mes deux chats et j'ai quitté la maison."
Zeliha Babayigit a expliqué que les oiseaux trouvés par les équipes de secours et la population après le tremblement de terre ont été ramenés à leur service.
"Les oiseaux sont aussi des victimes du tremblement de terre. Un employé de l'AFAD (Direction de gestion des catastrophes et des situations d'urgences, Ndlr) nous a amené l'un de ces oiseaux. Il a été sorti des décombres"
, a-t-elle poursuivi.
De plus, Zeliha Babayigit ajoute que les oiseaux seront soit adoptés dans les prochains jours, soit continueront à être soignés.
"Un oiseau a été amené ici après 2 ou 3 jours passés sous les décombres. Le tremblement de terre a touché non seulement les personnes, mais aussi les animaux. Les humains peuvent au moins exprimer leurs besoins. Les animaux, eux, ne le peuvent pas. Il faisait déjà très froid. Nous avons essayé de les aider autant que possible",
a-t-elle conclu.
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