En effet, le report des élections législatives et municipales, initialement prévues pour 2025, intervient dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes entre le pouvoir et l’opposition. Les dernières élections, en 2018, ont été émaillées d’irrégularités et de contestations, alimentant un climat de méfiance envers le processus électoral.
Dans ce contexte, le prolongement du mandat des élus en place apparaît pour plusieurs observateurs de la scène politique comme une stratégie pour le RDPC de se maintenir au pouvoir plus longtemps, en limitant les chances de l’opposition de remporter des sièges lors des prochaines élections. De plus, cette mesure pourrait compliquer la candidature de certains opposants, notamment ceux qui n’ont pas de représentation au sein des institutions actuelles.
La prolongation des mandats des députés et conseillers municipaux au Cameroun est une décision aux répercussions potentiellement graves qui risque d’aggraver les tensions politiques et de fragiliser davantage le processus démocratique. Cependant, l’environnement camerounais brille bien souvent par sa capacité à résorber les conflits dans un contexte où les populations sont pétries à la culture de la paix.
Néanmoins, Il est essentiel que les autorités camerounaises s’engagent dans un dialogue inclusif avec l’opposition et la société civile pour trouver une solution consensuelle respectueuse des principes démocratiques et garantissant des élections libres et transparentes ; car l’avenir du Cameroun dépendra de la capacité des acteurs politiques à surmonter leurs divergences et à trouver un terrain d’entente pour préserver la paix et la stabilité dans le pays. Le respect des institutions et des règles démocratiques est indispensable pour assurer un avenir serein à tous les Camerounais.