Crédit Vidéo : Romuald Vissoh / Nouvelle Aube
Selon le président béninois, Patrice Talon, le Niger n'a pas officiellement communiqué de raison particulière pour laquelle il maintient sa frontière fermée.
Patrice Talon, le président du Bénin est on ne peut plus clair sur les conditions de chargement du pétrole brut nigérien dans les eaux béninoises. Il exige la réouverture de la frontière nigérienne.
Patrice Talon ne mâche pas ses mots.
"Il semble que les autorités nigériennes préfèrent que le pétrole nigérien transite de manière non officielle par le Bénin, soit chargé dans nos eaux de manière non officielle, car ils considèrent peut-être que le Bénin est un pays hostile, voire que les autorités béninoises sont des ennemies. On ne peut pas nous traiter en ennemis et vouloir nos biens, nos efforts, notre collaboration autrement que dans la confrontation également"
, déclare Patrice Talon.
Le président béninois est catégorique.
"Nos eaux, les eaux territoriales du Bénin faisant partie du territoire béninois, ne peuvent être sujettes à un trafic illicite, ni à des échanges informels. Si vous souhaitez charger votre pétrole sur nos installations, dans nos eaux, alors vous devez reconnaître que le Bénin n'est pas un pays ennemi et que le territoire béninois ne peut être le sujet de trafic illicite ou d'échanges informels"
, affirme-t-il.
Le chef de l'État béninois ne souscrit pas à une approche informelle dans les relations entre États. Il est surpris par la persistance de la fermeture de la frontière malgré la levée des sanctions décrétée par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Le Niger ne nous a pas officiellement communiqué de raison particulière pour laquelle ils ont maintenu leur frontière fermée.
La réouverture de la frontière est une condition sine qua non pour autoriser le chargement du pétrole brut nigérien des pétroliers qui viendront mouiller dans les eaux territoriales du Bénin, selon Patrice Talon.
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