Le "kilichi" se prépare en faisant sécher au soleil de fines lanières de viande
Le "kilichi", une préparation de viande séchée pouvant être conservée longtemps sans avoir recours à un réfrigérateur, reste l'une des spécialités préférées au Cameroun.
Le "kilichi" est fabriqué à la maison avec des méthodes traditionnelles et peut être trouvé dans tous les coins des villes.
En usage au Niger, au Tchad, au Nigéria et au Cameroun, le "kilichi" se prépare en faisant sécher au soleil de fines lanières de viande, généralement du bœuf, mais aussi du dromadaire, de l'agneau et de la chèvre. Ces lanières sont ensuite enrobées d'une pâte à base d'arachide et de divers condiments et légumes, dont l'oignon et plusieurs épices. La viande obtenue est remis à sécher au soleil pendant cinq heures. Par la suite, elle est d'abord huilée puis rôtie quelques minutes sur un feu vif. Le "kilichi" est aussi appelé "viande fumée" dans certaines régions et peut être conservée longtemps dans la fumée.
Les entreprises qui produisent le "kilichi" conformément aux normes d'hygiène et de qualité du pays exportent leurs produits principalement vers l'Europe, l'Amérique et l'Asie.
Selon Ibrahim Ahmadou Bomou, un chef camerounaise de "kilichi", il s'agit d'une spécialité appartenant à la ville de Ngaoundéré dans le nord du Cameroun, mais il est possible d’en trouver dans tout le pays.
Déplorant les fréquentes coupures, voire le manque d'électricité dans de certaines régions du pays, Ibrahim Bomou a souligné qu'un "kilichi" bien préparé peut être conservé pendant un an, sans avoir recours à un réfrigérateur.
Ainsi, le "kilichi" reste pour cette raison le plat préféré des voyageurs, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Ibrahim Bomou a noté que le "kilichi" constitue l'un des plats que veulent absolument goûter les touristes étrangers.